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 Georges-Henri Sautton - Le crime de Choisy-le-Roi

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Adelayde
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Adelayde


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MessageSujet: Georges-Henri Sautton - Le crime de Choisy-le-Roi   Georges-Henri Sautton - Le crime de Choisy-le-Roi EmptySam 18 Juin 2011 - 15:49


Georges-Henri Sautton - Le crime de Choisy-le-Roi


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Un crime odieux a été commis aux jours derniers. De bonnes gens qui demeurent à Choisy le Roi, avaient envoyé le soir leur fillette, la petite Louise Martin, faire une commission.
Elle ne revint pas ; ses parents affolés la recherchèrent sans succès. Ils conservaient un espoir : peut-être avait-elle été enlevée ? Ils la retrouveraient dans quelques jours. Hélas ! On apprenait bientôt qu’elle était morte. Près d’une meule, on avait retrouvé un de ses chaussons et la bouteille d’huile qu’elle portait.
M. Lemercier, juge d’instruction, fit une enquête des plus actives et la sinistre vérité fut connue. Un misérable avait entraîné la pauvre fillette et avait jeté son cadavre dans la Seine. Ce fut après les difficultés sans nombre, après avoir des heures entières fouillé dans la vase très épaisse que le scaphandrier Jean Baptiste Huillet parvint à ramener sur la berge le corps de la petite Louise Martin.
La douleur des parents est indicible et l’indignation de la population est profonde.
Le meurtrier subira, espérons-le un châtiment proportionné à son crime et qui avertira ceux qui seraient tentés de suivre son ignoble exemple.

Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 16 avril 1899

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La police s’est enfin emparée de l’ignoble assassin de la petite Louise Martin. C’est une sorte de brute de vingt et un ans nommée Georges Henri Sautton. Dés le premier moment, on l’avait arrêté pour vagabondage et on l’avait gardé en prison à cause de plusieurs condamnations antérieures mais on ne prévoyait pas alors l’importance de la capture que l’on avait opérée ; on ne le soupçonnait nullement d’être l’auteur du crime de Choisy le Roi.
Quelques jours après seulement on découvrit la vérité. Sautton, pressé de questions, s’embarrassa et finit par avouer.
C’est un terrassier, travailleur des plus intermittents et vivant le plus souvent de mendicité ou de produit de ses vols.
Il est vicieux et d’intelligence plus que médiocre, point assez stupide cependant pour que l’on puisse invoquer l’irresponsabilité. Rien il faut l’espérer, ne le soustraira au châtiment qu’il a mérité.
Notre dessinateur l’a représenté au moment ou il pose devant M. Bertillon. Ce dernier est, comme on sait, l’auteur de l’anthropométrie, une admirable invention que les gouvernements étrangers se sont hâtés de nous emprunter et qui permet, en quelques instants, d’établir avec une extrême précision l’identité des malfaiteurs qui ont été une fois seulement au pouvoir de la police.
M. Bertillon a beaucoup fait parler de lui ces jour-ci, à l’occasion de son minutieux et très remarquable travail tendant à attribuer à Dreyfus la confection du fameux bordereau.

Article et photographie relevés dans le petit journal illustré du 7 mai 1899.

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L’assassinat de la petite Gabrielle Martin. – Le jury de la Seine a déclaré Georges Sautton – malgré la rétractation de ses aveux – coupable d’avoir abusé de la malheureuse fillette et de l’avoir ensuite jetée dans la Seine.
Il lui a toutefois accordé des circonstances atténuantes sur la plaidoirie de M° Antony Aubin, qui s’est spécialement attaché à faire naître un doute dans son esprit, en rappelant l’information primitivement dirigée contre le terrassier Plateaux.
La Cour a condamné Sautton aux travaux forcés à perpétuité. Le condamné est resté impassible en entendant la sentence.

Le Temps, n° 14 026 du 1er novembre 1899
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