Heu...
80-90% ? Vous êtes sûr ?
C'est une simple question de loi et j'allais dire d'habitude : la loi de 1791 qui instaurait la décapitation comme méthode unique - ou presque - et égalitaire de mise à mort n'a jamais été remise en cause. Sauf quelques accidents, la guillotine était une machine efficace, la mort qu'elle procurait rapide et immédiate (sans prendre en compte les analyses scientifiques venues au fur et à mesure), donc au fond, pourquoi songer à la mettre au rebut ?
L'exécution par fusillade, elle, était réservée à la base aux condamnés militaires, dont les espions et les traîtres, et comme résistants et collabos étaient considérés par leurs opposants respectifs comme des traîtres à la patrie, leur cas relevait de la justice militaire également...
De 1944 à 1947, si on a fusillé les condamnés à mort de droit commun, c'était pour une question pratique avant tout : faire déplacer les bois de justice à travers la France sur un réseau ferroviaire passablement détérioré par les sabotages aurait été trop périlleux. Une loi était passée pour préciser que dans le cas particulier où la guillotine ne pouvait parvenir à destination, on pouvait employer un peloton d'exécution pour supplicier le condamné, sauf à Paris, où la machine était à demeure. En 1947, c'est parce que le régiment réquisitionné pour une exécution à Bourges s'est récusé qu'on a repris l'initiative de transporter les bois, et c'est resté ainsi jusqu'au bout...
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"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
- Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents...
- Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."