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| Charles Mathelin - 1888 | |
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Invité Invité
| Sujet: Charles Mathelin - 1888 Ven 15 Fév 2008 - 19:39 | |
| ll était trois heures du matin quand je quittai le café, en compagnie de quelques journalistes. La nuit était étoilée et douce, un vent tiède agitait les feuilles tombées des marronniers et voletaient sur le pavé, avec un sec frôlement. La rue était déserte, le choc de nos pas retentissait comme sur du métal sur les pierres du trottoir. A mesure que nous approchions du quartier de la Roquette, nous voyions çà et là passer des fiacres isolés, emportant des journalistes qui se dirigeaient à la hâte vers le lieu du supplice. Déjà, depuis quelques années, on empêche le public d'assister aux exécutions, même le jour et l'heure sont soigneusement cachés; mais les journalistes sont toujours secrètement informés par la police, et on en trouve là un assez grand nombre.
Les rues aboutissant à la place de la Roquette étaient coupées par des barrières en bois, autour desquelles stationnaient quantité d'agents, sous le commandement des officiers de police. Mais sur le trottoir attendaient déjà, debout ou assis, des dizaines de voyous, vêtus de vestes en toile bleue et coiffés de casquettes de soie à trois ponts. Dans l'incapacité de rien distinguer ni entendre, vu l'éloignement de la place de la Roquette, ils n'en restaient pas moins là toute la nuit et, vers le matin, ces voyous commençaient a former déjà une masse compacte de têtes.
Apres avoir traversé une rangée d'agents de police, avoir montré nos cartes de journalistes et tourné le coin de la rue, nous arrivâmes à la place. Cette place comprend un espace circulaire qui s étend entre deux prisons qui se font face, la grande et la petite Roquette. Les énormes portails de fer de ces édifices sinistres sont disposés chacun en demi-cercle, et entre eux, à droite et a gauche, passe la rue de la Roquette, plantée de hauts marronniers. Des deux cotés du perron de la grande Roquette et perpendiculairement se trouvaient également des barrières en bois, près desquelles stationnaient maintenant environ 150 personnes autorisées à assister à l'exécution. Ces barrières sont placées si près de la guillotine, qu'à la chute du lourd couteau des gouttes de sang du guillotiné éclaboussent les curieux. A la lueur de quelques becs de gaz, au fond de la place, devant nous, étincelaient les casques de la garde républicaine à cheval. A travers le guichet ouvert dans l'énorme porte de la prison on distinguait une raie de lumière jaune tombant sur le pavé. Le public, où presque tout le monde se connaissait, causait gaiement; tantôt des éclats de rires s'élevaient au récit d'une anecdote amusante; tantôt c'était un nouveau venu accueilli par des plaisanteries, ou des amis qui s'interpellaient mutuellement à travers la barrière. Les officiers de police, en rencontrant un journaliste de leur connaissance, lui serraient la main, s'informaient de sa santé. Tout à coup le sabotemcnt régulier d'une troupe de cavalerie se fit entendre les gendarmes parurent et se rangèrent en demi-cercle au fond, vis-à-vis la porte de la prison. Quelques instants après, au loin, à droite, on entendit un bruit de chariots qui arrivaient avec lenteur; les gendarmes arrêtèrent leurs chevaux, laissant un espace vide, et nous vîmes deux fourgons gris, attelés de chevaux blancs. En ce moment, l'horloge de la prison sonna quatre heures.
Le public se rapprocha et tous les regards se dirigèrent vers ces fourgons, semblables à ceux dans lesquels voyagent les saltimbanques de foire. Du premier, un petit vieillard sauta à terre, vif, en chapeau haut de forme, en paletot foncé, large, avec un cache-nez blanc en soie entourant son cou, et se dirigea tout en boitant, avec ses jambes arquées, et en s'appuyant sur son parapluie, vers un officier de police. Désignant quelque chose de notre côté, il se mit à parler avec animation. C'était le bourreau principal, Deibler.
Il se trouvait à deux pas de moi et je pouvais examiner à mon aise. C'est un homme de soixante ans, au visage rouge, encadré d'un collier gris de barbe, sans moustaches. Il a des sourcils épais, touffus, au-dessus de petits yeux abrités derrière des lunettes. La lèvre inférieure avance fortement. Rien de spécial, rien qui puisse indiquer sa profession, un bourgeois, un grand- père taciturne, peut-être un peu grognon. En effet, il est grand-père, sa fille est mariée à un jeune homme brun, aux yeux noirs et aux cheveux noirs, l'un de ses quatre aides; c'est lui qui sera probablement, dans son honorable profession, le successeur de son beau-père, et touchera après lui ses 4,000 francs d'appointements. Deibler vit comme un petit bourgeois, un rentier, au troisième, dans une des rues qui avoisinent la grande Roquette; il aime à jouer du violon et déteste les journalistes.
Il s'est marié avec la fille de son prédécesseur, Hendrich, dont la physionomie a été décrite si artistement par Tourguenieff, dans l' « Exécution de Tropmann.» Les foulons s'étaient arrêtés en face de nous, près du trottoir. Des ouvriers en blouse bleue (les aides du bourreau) jetèrent des couvertures sur les chevaux, attachèrent à leurs museaux des musettes pleines d'avoine et ouvrirent la porte de l'un des fourgons. Ils en tirèrent deux seaux et les déposèrent près de notre barrière, puis des charpentes diverses, des planches, deux piliers, quelques planchettes, deux caisses. Puis on alluma une lanterne close, ouverte seulement d'un côté, et sa lumière vacillante se mit à courir en reflets dansants sur les dalles du pavé. Qu'est-ce qu'il vous a dit ? demandai-je a l'un des officiers de police qui s'approcha de moi. IL haussa les épaules. « Il n'est pas content que les barrières soient rapprochées de la guillotine; il dit qu'il n'aime pas que le public le regarde ainsi, avec des yeux écarquillés .» ' Cependant, à quelques pas de moi, on mettait en croix deux lourdes barres de fer, peintes d'un rouge foncé. Deibler tira de sa poche un niveau, l'appliqua plusieurs fois sur elles pour s'assurer de leur horizontalité. Puis sur les bords de la barre transversale, dans un orifice spécial, on fixa verticalement, à une petite distance l'une de l'autre, deux fines colonnes de chêne, de trois mètres de haut.
Tout cela était exécuté assez vite. Mais pour ajuster la barre transversale, à laquelle s'adapte une poulie, servant a lever et à baisser le couteau, il fallut plus de temps. Mais voila la chose faite. On attache encore une lourde plaque en fer (elle pèse 60kg kilos) à la traverse, et c'est à cette dernière que le couteau même est vissé. Tout ce travail a demandé juste une heure. Cinq heures sonnent quand Deibler, qui pendant tout ce temps donnait des ordres d'un air affairé, clopin-clopant et sautillant pour ainsi dire sur ses jambes arquées et toujours appuyé sur son parapluie, essaye l'action du couteau. Il presse le déclic, le bloc se détache et le couteau, avec une vitesse accélérée tombe, avec un bruit lourd et mat.
La guillotine, comme on peut en juger par la description faite, est posée au ras du sol même et elle n'a ni marches ni échafaud. Mais elle possède pour ainsi dire deux bras, dirigés en avant et horizontalement relativement aux piliers verticaux, et à une petite distance du sol. Entre ces bras se trouve une planche rouge, jouant sur charnière, d'une hauteur d'un métre et demi. Si Ion appuie sur cette planche, elle s'abat sur les bras mentionnés et glisse en avant vers la demi-lune qui s'ouvre sous le passage du couteau.
Il sera bientôt six heures. Le ciel commence à s'éclaircir; l'air devient humide et froid. Le couteau de la guillotine brille d'une lueur sinistre brillent également les casques et les armes de la garde républicaine et des gendarmes qui, immobiles sur leurs chevaux, semblent plantés en terre. On cause plus bas les rires se sont éteints, le public commence a s'occuper de Mathelin s'il dort ou non, comment il va mourir, avec l'assurance qu'il a montrée devant le tribunal, ou si, au dernier moment, son courage va l'abandonner.
Entre les barrières l'agitation augmente, les gardiens de la prison courent, des hommes en noir parlent bas, ce sont les aides du bourreau qui ont ôté leurs blouses et mis leurs redingotes. Le commissaire de police paraît, accompagné de son secrétaire, puis le procureur, l'inspecteur qui a arrêté Mathelin et qui a l'air triomphant aujourd'hui, le chef de la police municipale et beaucoup d'autres. La raie de lumière jaune disparaît, derrière la porte fermée.
Je ne saurais dire combien de temps s'est passé. Je m'aperçois tout à coup qu'il fait grand jour, le ciel couvert d'un léger brouillard s'empourpre sur le fond clair; tranchent avec netteté les uniformes bleus aux épaulettes rouges, couleur de sang. et les brandebourgs blancs des gendarmes, ainsi que les casques étincelants que j aperçois entre les colonnes minces de la guillotine qui maintenant paraît très haute. Tout à coup les sabres tirés retentissent, l'énorme porte en fer se met à grincer et s'ouvre brusquement en laissant passer un groupe d'hommes.
Vite, le patriarche Deibler se met à clopiner, et derrière lui apparaît, en sautillant à petits pas, un être grand et terrible. Les cheveux rasés de près, les mains attachées en arrière, les pieds entravés, il s'élevait au-dessus de tous, de sa haute taille un peu courbée, le visage tordu par un rictus. Cette figure avait des yeux gris qui se fixèrent un moment sur moi, puis son regard dévia vers la guillotine et. toujours sautillante, l'apparition s'éloignait, soutenue par l'aumônier et par l'aide du bourreau. Le cou du condamné était tout à fait dénudé, plus bas que les clavicules, et toute sa peau était jaune. Il s approcha de la guillotine, embrassa rapidement le crucifix doré qu'on lui tendait tandis qu'il restait près de la planchette rouge fixée à la guillotine verticalement, et, brusquement, on le poussa. Il trébucha et s'approcha, en même temps que la planchette, de la demi-lune. Au même instant le couteau tomba lourdement, comme dans une boue épaisse, et un petit bruit sec se fit entendre. C'était la tète de Mathelin qui roulait dans un panier placé en bas. En même temps, une odeur désagréable et douceâtre se dégageait. On ne voyait pas une goutte de sang sur le sol*, pas même dans le panier, comme on me le dit, il n'y avait pas plus d'un demi-litre de sang.
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Texte extrait de « CROQUIS PARISIENS », de I. PAVLOWSKI - Éditions Albert Larger - 1895.
* POUR LE CRIME DE MATHELIN, VOIR LE POST ULTÉRIEUR. _____________________________________________________
* Cependant, l'abbé FAURE, aumônier à la Grande-Roquette, le souligne également pour certaines exécutions.
** D'après les relations d'autres observateurs, la quantité de sang répandue pouvait être très inégale selon les exécutions.[/b]
Dernière édition par mercattore le Ven 31 Oct 2008 - 2:49, édité 13 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Ven 15 Fév 2008 - 19:49 | |
| Mon cher Mercattore ! Sauf erreur ou omission de ma part, Heidenreich était célibataire... Ce qui me conforte dans l'idée que la profession de bourreau a donné et donne encore lieu à des monceaux de légendes bizarroïdes Je crois me souvenir avoir lu sur ce forum une contribution où l'on s'étonnait que Mlle Marcelle DEIBLER n'ait pas succédé à feu son père le Grand Anatole lorsque ce dernier partit pour un monde meilleur Bonne soirée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Ven 15 Fév 2008 - 20:00 | |
| AH, PIERREPOINT, LES JOURNALISTES SONT PARFOIS MAL, OU TRÉS MAL, INFORMÉS... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Sam 16 Fév 2008 - 1:08 | |
| Extait de « CROQUIS PARISIENS » LE CRIME DE MATHELIN.Au coin des rues de Châteaudun et du Faubourg-Montmartre se trouve le café Pousset, bien connu de tout le Paris littéraire. Tous les soirs, après minuit, les journaux du matin une fois composés et à la sortie des théâtres, le café Pousset regorge de journalistes, de littérateurs et d'artistes qui s'attardent là jusqu'à deux heures du matin. Un jour j'étais assis à la terrasse de ce café, avec des confrères, lorsque le collaborateur d'un grand journal parisien nous annonce tout bas « C'est aujourd'hui qu'on va exécuter Mathelin. » Cette nouvelle étonna tout le monde et même révolta quelques assistants. Ce n'est point que mes confrères éprouvassent une pitié subite pour le condamné à mort, les Français n'ont point cette compassion pour les criminels qui s'exprime chez nous par le nom populaire qu'on leur donne de « malheureux. » La société française, du haut en bas, sans distinction de partis ni de religions, est toujours restée convaincue de la nécessité de la peine capitale. On peut en juger spécialement par cet exemple des républicains d'opposition réclamant à grands cris, au nom de l'humanité, l'abolition de cette peine et s'empressant de la conserver, une fois arrivés au pouvoir. De plus, l'un des reproches principaux adressés à l'avant-dernier président de la République, bien avant le procès de Wilson, était l'extrême facilité avec laquelle il graciait les condamnés et la rareté des exécutions qu'il laissait faire. Aussi l'étonnement et l'indignation de mes confrères, à la nouvelle de l'exécution de Mathelin, s'expliquaient tout simplement par le bruit qui courait alors que le condamné était phtisique au dernier degré.
« Quoi donc, ils vont le porter sur leurs bras à la guillotine c'est ignoble » Ne vous indignez pas si vite, répliqua celui qui nous apportait la nouvelle Mathelin a tout simplement simulé. Le médecin, chargé d'établir s'il était malade sérieusement a répondu négativement. Laissons cela! On a exécuté des gens moins coupables et quant à celui-ci, il n'y a vraiment rien a dire. A Paris, où le public suit passionnément la chronique criminelle, peu de gens savaient en quoi consistait le crime de Mathelin. Son procès passa tout à fait inaperçu. Voici quel était ce crime : Mathelin, terrassier, avait fait la connaissance d'un vieillard qui remplissait un emploi de surveillant dans le service du balayage des rues de Paris. Emploi fort pénible, qui nécessite des nuits à passer. Le pauvre vieillard se plaignait souvent à Mathelin de ce travail au-dessus de ses forces et exprimait le désir de trouver dans une province quelconque un emploi de gardien de château ou de jardinier. « J'ai quelque chose qui vous irait bien, lui dit un jour Mathelin, les appointements sont de 150 francs par mois et on est tranquille, il s'agit de garder un château inhabité. Seulement on demande un cautionnement de 500 francs » Le vieillard accepta son offre avec joie. Il possédait quelques cents francs économisés sou par sou et pouvait fournir le cautionnement. Mais sa femme ne voulait rien entendre des propositions faites par un homme aussi antipathique que lui était Mathelin. Elle ne voulait donner les 500 francs pour rien au monde. Pourtant le vieillard profitant d'une absence de sa femme, se saisit de l'argent et partit avec son ami. Ils prirent d'abord le chemin de fer, ensuite il fallait franchir à pied quelques kilomètres à travers une forêt. C'est là que Mathelin assaillit son ami. Il l'étrangla, lui prit son argent et le pendit à un arbre Le cadavre fut trouvé le lende main, sans aucun papier sur lui, la mort pouvait être attribuée au suicide. On l'avait fait enterrer sans autres formalités, comme inconnu. Le crime de Mathelin serait resté impuni si la femme du vieillard assassiné, d'une énergie et d'une persévérance rares, n'avait pris l'affaire en main. Elle-même se chargea de l'enquête, mena l'instruction, insista, se remua, fit si bien qu'à la fin l'assassin était arrêté. Aujourd'hui Mathelin devait expier son crime.__________________________________________________________________________________________________________________________ MATHELIN fut guillotiné le 31-10-1988, par Louis DEIBLER. VOIR LE PREMIER POST. LIRE, BIEN ENTENDU : LE 31-10-1888. ERREUR SIGNALÉE PAR MARINI. QU'IL EN SOIT GRANDEMENT REMERCIÉ, QUEL OEIL D'AIGLE !VIVE MARINI, VIVE MARINI.
Dernière édition par le Sam 16 Fév 2008 - 13:14, édité 1 fois |
| | | Henri Bourreau départemental
Nombre de messages : 283 Age : 68 Localisation : Cambridge UK Emploi : vacataire/temporaire/artiste Date d'inscription : 05/10/2006
| Sujet: Mathelin Sam 16 Fév 2008 - 10:40 | |
| Execute en 1988, et personne n'en a rien dit? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Sam 16 Fév 2008 - 12:28 | |
| Bonjour, Henri ! Respectez donc les cheveux blancs présumés de notre ami Mercattore C'est qu'il fut victime d'un clavier rétif... Enjoy your day ! / Bonne journée ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Sam 16 Fév 2008 - 12:59 | |
| - Henri a écrit:
- Execute en 1988, et personne n'en a rien dit?
VOIR EN BAS DU POST MATHELIN. |
| | | Nemo Fondateur
Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Sam 16 Fév 2008 - 13:17 | |
| Marini, un peu de respect envers Mercattore-Gandalf ! Surtout ne le prenez pas pour un magicien de pacotille ! _________________ "Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses. - Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents... - Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
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| | | Invité Invité
| | | | Nemo Fondateur
Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Ven 31 Oct 2008 - 17:44 | |
| Je me méfie des recherches de Car...
Selon mes docs, la femme de Roch était Claire Célestine Herman. _________________ "Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses. - Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents... - Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Ven 31 Oct 2008 - 18:00 | |
| - Sywan a écrit:
- Je me méfie des recherches de Car...
Selon mes docs, la femme de Roch était Claire Célestine Herman. Bonsoir à toute l'équipe ! Mercattore, vous allez me trouver "fayot" Mais "Le Patron" a raison... Le chapitre 12 de Delarue, ouvrage de référence s'il en est, explique en détail le "plat de spaghetti" généalogique des familles d'exécuteurs pré-deibleiriens.A déguster lentement, car on s'y perd facilement Bonne recherche ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Ven 31 Oct 2008 - 18:29 | |
| Non, je ne conteste pas le fait qu'il faut se méfier de Car, car Sywan s'en méfiant je lui fais confiance. Je rapporte simplement des écrits que j'ai lu, aux spécialistes de les discuter, les contester, car je ne suis pas assez "pointu" sur le chapitre des exécuteurs. Je vais rebouquiner J.Delarue. |
| | | Charles de Mathelin Condamné à mort
Nombre de messages : 1 Age : 67 Date d'inscription : 01/02/2009
| Sujet: Assez "amusant" de porter le même prénom et nom Dim 1 Fév 2009 - 18:29 | |
| Une recherche sur Internet a provoqué mon étonnement. En effet, mon nom est " Charles de Mathelin" et ma surprise de lire l'article sur l'exécution d'un homme portant le même prénom et nom que moi (à la particule près) a été totale. Pour info, plusieurs "Mathelin" ont été anoblis au 17ième siècle (concession de noblesse en janvier 1677 par Charles II, Roi d'Espagne). Les descendants des "de Mathelin" sont très peu nombreux et vivent en Belgique (noblesse belge). Un de mes ancêtres a été "Commissaire de la République" lors de la révolution française. Il a peut-être lui-même amené des personnes sur l'échafaud? Si cela devait se confirmer par mes recherches, je "posterai" alors un article. | |
| | | Boisdejustice Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1459 Age : 67 Localisation : USA Emploi : Ingenieur Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Lun 12 Mar 2012 - 4:10 | |
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| | | piotr Charles-Henri Sanson
Nombre de messages : 2989 Localisation : Poland Emploi : MD-but I'm not working in prison ;-) Date d'inscription : 07/02/2006
| Sujet: Re: Charles Mathelin - 1888 Mar 13 Mar 2012 - 17:34 | |
| Mercredi matin a eu lieu l'exécution de Mathelin, condamné à mort le 8 septembre dernier par la cour d'assises de la Seine pour avoir assassiné au mois de mars, à Esbly, M. Cudin, surveillant du balayage municipal.
On avait pensé il y a deux mois que l'exé- cution de Mathelin n'aurait pas lieu. Le malheureux, en effet, était atteint de phtisie et paraissait devoir succomber rapidement. Mais bientôt on constata que le condamné exagé- rait beaucoup son état dans l'espoir d'obtenir une commutation de peine.
Tout s'est passé dans l'ordre ordinaire et j'ai refusé un permis spécial que l'on m avait offert pour assister à l'exécution. J'ai déjà vu guillotiner un homme en 1867, et j'en ai eu assez de ce spectacle sanglant. Le corps de Mathelin a été transporté aussitôt après l'exé- cution, à l'Ecole de médecine, où quelques expériences ont eu lieu. La tête portait deux
24 LETTRES DE VOYAGE
ecchymoses profondes. Il est probable qu'au moment où il a été renversé sur la bascule sa tête a heurté la partie inférieure de la lunette de la guillotine.
La peau de Mathelin était couverte de tatouages. Au bras droit, on remarquait un artilleur à cheval, au-dessus d'une trophée fait avec deux canons en croix, comme il y en avait autrefois sur les gibernes. Au bras gauche, une série de femmes à chignons très hauts. L'une d'elle manie un éventail. L'au- topsie a fait reconnaître, dans le poumon, les tubercules de la phtisie dont souffrait Mathelin.
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