Merci pour ce lien qui rassemble de beaux documents.
Il faut souligner le rôle de Beccaria au XVIII S. Il pose le premier la question « est-ce que la peine de mort est utile et juste ? » Sa réponse est négative : pour lui la peine de mort n'est pas un droit et ne peut faire partie du contrat social. À ce point de vue philosophique et juridique, il croise une réflection pragmatique qui est toujours la base de l'argumentation des adversaires de la peine de mort: "le dernier des supplices n'a jamais empêché des hommes résolus de nuire à la société"
Il n'en conserve la possibilité que dans le cas d'une révolution ou d'un crime qui met l'état en danger.
Voltaire s'accorde avec le point de vue de Beccaria et recommande d'émousser plus souvent l'épée de la Justice que de la rendre tranchante. Hegel conteste par contre radicalement ce point de vue. Il est très étonnant de trouver déjà énoncés tous les arguments qui seront énoncés 2 siècles plus tard lors de l'abolition.