Une exécution capitale à Saint-Louis - Sénégal

Une photo saisissante de réalisme prise au moment même où le couperet dégringole. J'ai fait une recherche succincte sur le Forum pour m'assurer qu'elle n'avait pas été déjà postée mais...

Je l'ai déjà vue quelque part, mais peut-être pas sur le forum.

Merci Adelayde! Je vois que vous maitrisez parfaitement l'insertion d'image, maintenant.

Effectivement, une photo très dure car l'on voit tout...

Il est intéressant de remarquer que seules les exécutions dans les colonies permettaient des photos si "crues".

En métropole c'était très surveillé.

CARNIFEX a écrit:

Je l'ai déjà vue quelque part, mais peut-être pas sur le forum.

Sur mon site? J'ai construit une copie de cette guillotine.

Adelayde a écrit:

Une photo saisissante de réalisme prise au moment même où le couperet dégringole. J'ai fait une recherche succincte sur le Forum pour m'assurer qu'elle n'avait pas été déjà postée mais...

Elle avait été postée en mars mais de mauvaise qualité. :monkey:
https://guillotine.1fr1.net/la-veuve-f1/executions-en-outre-mer-photos-t432.htm

http://www.flickr.com/photos/afashionista/2418306194/

What is it?
Qu'est ce que c'est?

Boisdejustice a écrit:

What is it?
Qu'est ce que c'est?

the blade

sur les photos ci dessus, les deux premières, la "caisse" pour les corps est fermée pendant l'exécution et relativement éloignée de la bascule qui plus est...
On ne se préoccupait pas trop de célérité pour escamoter le cadavre du condamné visiblement..

That picture is not a blade, nor is it a recognizable part of a guillotine... I can't see what it is.

La boite contenant le couperet ? On ne distingue pas vraiment ce qu'est cet objet, ni si il est lié à une guillotine.

http://www.senegalmetis.com/Senegalmetis/Execution.html

La bécane posée sur du sable, ils n'ont pas peur pour leur mise à niveau !

Le client ficelé coude contre coude c'est autre chose que le bel Eugène qui ne semble quasiment serrer qu'aux mains.

Je rassemble ici les éléments postés dans "PHOTOS HISTORIQUES"

Benny a écrit:

La photo a fait fureur à l'époque puisque qu'on en trouve au moins 3 tirages différents sur internet :

Nota : la date peut être confirmée par un philatéliste en étudiant le timbre (mais la carte postale a pu être éditée/envoyée longtemps après l'exécution).








Elle fait partie d'un groupe de 4 photos vendues il y a pile un an à Drouot, le 09/03/2011. Estimation 600-800 €. Donnée comme datant du 25/02/1899.

http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1756117



La photo vendue, imprimée avec un cadre bien plus large que les cartes postales :
http://www.yannlemouel.com/html/fiche.jsp?id=1756117&np=2&lng=fr&npp=20&ordre=1&aff=1&r=



Je n'ai trouvé aucune info concernant Birama Kandé, si ce n'est qu'il a un homonyme sur facebook.

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Pendant qu'on y est, un texte intéressant concernant l'usage de la guillotine dans les colonies :

Boisdejustice a écrit:

http://senegalmetis.com/Senegalmetis/Execution.html

Je me rends compte que piotr avait déjà tout donné !

Citation :

Exécution de Birame Kandé

Samedi dernier, 25 février (1899), il y a eu à Saint-Louis l’exécution du dénommé Birame-Kandé, condamné à la peine de mort par la Cour d’assises du Sénégal dans sa dernière session.


Birame-Kandé avait, le 31 mai 1894, à Podor, tué d’un coup de feu, avec préméditation et guet-apens, le gérant d’une maison de commerce de l’escale, Albert Palmade, dont il avait été le domestique et qui, mécontent depuis longtemps de ses services, l’avait congédié quelques jours auparavant.


Arrêté immédiatement après le crime, il comparaissait le 7 octobre suivant devant la Cour d’assises et y faisait preuve, ainsi qu’il n’avait d’ailleurs pas cessé de le faire au cours de l’instruction, du cynisme le plus révoltant.


Condamné à mort il comptait que sa peine serait commuée comme l’avait été, depuis de longues années, les peines capitales prononcées par la Cour d’assises du Sénégal et, en dernier lieu celle des assassins de Jeandet et de Rabnel. Mais l’indulgence même a des limites, et la clémence présidentielle ne devait pas s’étendre sur Biram-Kandé.


Samedi, dès 6 heure 30 du matin, les bois de justice étaient dressés sur la place de la Geôle entourée par une compagnie d’infanterie de marine et par un peloton de spahis. A 6 heures 45, Messieurs Kersaint-Gilly, Procureur de la République de Saint-Louis, Villeroy, Juge d’instruction, Minvielle, Greffier du Tribunal Civil, Moreau, Commissaire principal de police, pénétraient avec le régisseur de la prison dans la cellule du condamné qu’ils trouvaient éveillé, Monsieur le Procureur de la République lui apprenait le rejet de son pourvoi en cassation et de son recours en grâce et lui annonçait que l’heure de l’expiation avait sonnée pour lui. Biram-Kandé recevait cette nouvelle avec calme, et après un court entretien avec le Révérent Père Guérin, aumônier de la prison, il était remis aux exécuteurs qui procédaient rapidement à la dernière toilette.


A 6 heures 55 il franchissait le seuil de la prison, ayant à ses côtés le Révérent Père Guérin et, entouré d’agents de police, il marchait d’un pas ferme vers la guillotine distante de quarante mètres à peine. Quelques minutes plus tard, tout était terminé, Biram-Kandé avait payé sa dette à la société !


Une foule qu’on peut évaluer à un millier de personnes assistait à l’exécution qui a produit sur la population une impression profonde. Il est permis d’espérer que ce grand exemple ne sera pas inutile et qu’il rassurera les commerçants établis dans nos escales en inspirant une crainte salutaire aux misérables, heureusement assez rares, qui ne craignent pas de jouer avec la vie humaine pour satisfaire leurs pires instincts.


Journal de l’A.O.F. 2 mars 1899

Saisissant !!! le compte rendu du journal du 2 mars 1899...

Question : sur le cliché, la carte postale, la photo bref sur l'image ils sont 4 personnes à soutenir le corps du condamné sur la bascule. Un homme au casque coloniale qui doit être l'éxécuteur en chef et pas de photographe pour tenir la tête du condamné ??? il me semble pourtant que le photographe est un élément essentiel pour le bon déroulement d'une exécution ? non ? oui ?

Merci pour vos contributions...

Cdlt

Pier

Je ne suis pas certain mais il me semble que dans les colonies il n'y avait pas de photographe (sauf pour l'Algérie).

Dans la vidéo d'une exécution en Indochine on voit bien qu'il n'y en avait pas non plus.

Il eut des problèmes ou non ?

Apparemment non.

Une belle découverte, Pier ! Cette photo a été largement diffusée sur le forum mais, de mémoire,  pas en version colorisée.   

  

http://www.imagesetmemoires.com/doc/Articles/B35jllbpeinemortcolonies.pdf