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Forum consacré à l'étude historique et culturelle de la guillotine et des sujets connexes
 
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 Louis XVI - 1793

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyDim 23 Sep 2012 - 8:37

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyDim 30 Sep 2012 - 20:28

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 8 Oct 2012 - 18:36

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MessageSujet: Acte d'ondoiement de Louis XVI   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyVen 2 Nov 2012 - 17:29


L'acte d'ondoiement* de Louis XVI


Louis XVI - 1793 - Page 6 8147621526_81540feb81_b


*Baptême réduit à la seule ablution baptismale, sans les rites habituels, en se réservant de procéder par la suite aux cérémonies qui ont été omises. L'ondoiement est généralement donné à un enfant en danger de mort.

_________________
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(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Louis XVI - 1793 - Page 6 741545 )
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 3 Nov 2012 - 1:52

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9027958b


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MessageSujet: Louis le traitre, lis ta sentence…   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyDim 4 Nov 2012 - 18:33


Louis le traitre, lis ta sentence…

Une référence d’origine biblique : Daniel, V. 24 à 28 (1)

Louis XVI - 1793 - Page 6 8153935568_1243e090c1_b


Louis XVI - 1793 - Page 6 8153908915_56fa87012e_b




(1) […] C'est pourquoi Il a envoyé cette partie de main qui a tracé cette inscription. Voici l’inscription qui a été tracée: ‘’Compté, pesé et divisé.’’
Et voici l'explication de ces mots :
- Compté: Dieu a fait les comptes de ton règne et y a mis fin.
- Pesé: tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger.
- Divisé: ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Perses. […]

_________________
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(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Louis XVI - 1793 - Page 6 741545 )
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 15 Déc 2012 - 9:37

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MessageSujet: Le couperet ayant guillotiné Louis XVI !!!   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 22 Déc 2012 - 21:16

Toujours les mille et une histoires du vrai…faux… vrai... faux... couperet ayant guillotiné Louis XVI...

Journal Le Temps, du 22-08-1922.
Source :gallica.bnf.fr

AU JOUR LE JOUR
Le couteau de Sanson à Carnavalet

Le musée Carnavalet nous montrera à l'automne ses nouveaux aménagements, en boiseries anciennes qui sont charmantes, et aussi de nouvelles collections. L'une des plus intéressantes, offerte récemment, se compose de souvenirs sur Louis XVI et Marie-Antoinette, dont entre autres choses le couperet qui les guillotina. Nous nous réservions d'en parler, lorsque le don serait devenu définitif, ce qui dépend de la manière dont il sera présenté; mais on peut là-dessus s'en rapporter à M. Jean Robiquet, artiste et homme de goût autant qu'érudit, et maintenant qu'il a lui-même parlé du fameux couteau, il n'y a plus de raison de s'en taire. Ce sera le « clou », a-t-il dit. Sûrement.

Nous l'avons vu; c'est un lourd triangle d'acier, qui n'est différent de celui de la guillotine actuelle, qu'en ce qu'il est plus massif. C'est le même profil géométrique. Que ce soit un ancien glaive d'exécuteur des hautes œuvres, ce n'est pas douteux, mais son intérêt principal — et même unique — serait dans la certitude qu'il a tranché la tête du roi.
Dans les Mémoires de Sanson, qui sont apocryphes, mais rédigés sur des notes, on fait dire au bourreau qu'après la décapitation du monarque, le couteau fut changé; mais on ne dit ni pourquoi ni comment, ni ce qu'il devint.

D'après une tradition que M. Hugues Le Roux a recueillie, la guillotine de Louis XVI, montants et couperet, aurait été déportée à la Guyane, où elle continua son sanglant office sur les cols de forçats. Le comte de Reiset a tenu d'une vieille dame que la guillotine de Louis XVI était venue à Auch. Le musée Tussaud, en 1893, prétendait l'exhiber. Sa directrice, Mme Tussaud, que j'interrogeai, me répondit : « II n'y a pas le moindre doute que le couteau et la lunette que nous avons dans notre exposition ne soient les mêmes qui ont servi aux exécutions de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Je tacherai de vous obtenir les documents qui l'attestent. » Je les attends toujours.
Le véritable couteau serait-il donc celui de Carnavalet ?

Il faisait partie, paraît-il, « du fonds de magasin » — c'est l'expression employée — qui passa du dernier des Sanson à Heindereich, lequel mourut en 1872. Son successeur fut Roch, qui mourut en 1880, remplacé par Deibler. C'est de Mme veuve Roch que l'on tient le couteau. Elle s'en explique ainsi, avec l'acquéreur, M. Dubois, directeur des halles de Bruxelles :

« Si je n'ai pas laissé à M. Deibler toutes ces antiquités, c'est parce que M. Deibler, voulait en prendre possession gratis. J'ai donc enlevé tout ce qui m'appartenait, y compris les lames que je vous propose. il a porté plainte au ministère, et l'on m'a fait appeler, et on m'a demandé de porter ces lames aux Archives; mais l'Etat ne voulait pas me payer non plus. Alors, j'ai répondu que je ne les avais pas, et que je ne savais pas ce que mon mari en avait fait.
Plusieurs fois, elles m'ont été demandées par les propriétaires des musées de Paris mais il m'est impossible de les vendre, car les acquéreurs feraient mettre des articles dans les journaux; qui me porteraient préjudice. Je possède un petit secours de l'Etat de 500 francs par an. Il me serait enlevé immédiatement, et c'est la seule ressource que j'ai pour vivre. Car, il faut vous l'avouer, monsieur, je ne suis pas heureuse; j'ai élevé une famille de douze enfants, et M. Roch n'avait que 6,000 francs d'appointements fixes. Il est mort trop tôt.

Nous devons à M. Gustave Babin, dans l'Illustration* du 18 décembre 1909, la divulgation de cette lettre. C'est donc sur le crédit que nous pouvons accorder à l'attestation de la veuve du bourreau que l'authenticité de la tragique relique repose.
Il y avait dans le « fonds de magasin » un ancien couteau : quelle preuve a-t-on, en dehors d'une tradition dont nous ne possédons pas le fil, qu'il est celui dont Sanson s'est servi ? Mme Roch est de bonne foi, mais sa conviction s'accorde avec son intérêt. Car ce qui fait le prix de l'objet qu'elle cède (il a été, en dernier lieu, payé 7,000 francs), c'est l'origine qu'elle lui prête.

Il est curieux de remarquer que les Mémoires de Sanson omettent cet impressionnant détail. Lenotre, toujours si exact, dans son livre la Guillotine pendant la Révolution, note qu'Henri Sanson, qui demeurait rue des Marais, montrait volontiers aux curieux admis dans son intimité une collection d'instruments de torture. Il n'a jamais montré pourtant le couperet, de Louis XVI.
Un journaliste a écrit, à l'époque, un reportage minutieux chez le bourreau : « Je le priai de me faire voir la chambre où il tient renfermés les instruments destinés aux différents genres de supplice usités autrefois. Une seule chose dans ce sanglant conservatoire mérite qu'on en parle c'est le sabre avec lequel M. le marquis de Lally fut décapité. » Au couteau de Louis XVI, aucune allusion. Ne l'a-t-il point ou le dissimule-t-il ?

Henri-Clément Sanson, perdu de dettes, qui mit la guillotine en gage ** en 1847 et qui ne mourut qu'en 1889, était-il homme à ne pas faire argent, s'il l'eût possédée, d'une pièce aussi fameuse ? Ces doutes nous assaillent. Une enquête technique les dissiperait peut-être. Nous savons que la guillotine fut fabriquée par Schmidt, sous le contrôle du médecin Louis, et par les ordres du gouvernement de Paris. Schmidt donna un plan et un devis qui se montait, pour tout l'instrument à 824 livres. « Je l'ai, en outre, chargé de leur envoi à chaque département, écrit le ministre des contributions publiques Clavière, en mai 1792, et d'y joindre plan et dessin.

Ce dessin, rapproché du couteau de Carnavalet, remarquable par la disposition des trous, qui a été changée plus tard, permettrait cette confrontation. Il ne doit pas être introuvable si on le cherche, soit aux Archives nationales, soit dans les archives départementales, puisque les départements l'ont reçu. L'un des derniers possesseurs du couteau en aurait désigné le fabricant à M. Gustave Babin. C'était, assurait-il, un nommé Gerbod, dont les fils, plus tard, furent établis carrossiers rue de l'Université, et dont un petits-fils fut agent de change.
Quels documents a-t-on qui l'établissent ? Il y a tant de légendes en cette affaire. On a prétendu que Louis XVI collabora à la fabrication de la guillotine, et qu'il fut l'inventeur du fer triangulaire. Il en aurait donné l'idée à Schmidt, lorsque celui-ci lui montra son projet qui comportait une lame arrondie. Le fait est nié par les uns et accepté par les autres. Dans un numéro de l'Evénement du 30 octobre 1866, nous trouvons cette lettre, signée Ernest Breton, que nous n'avons vu citer nulle part depuis :

« Mon grand-père, Pierre Colon, père de François Colon, l'introducteur de la vaccine en France, était chirurgien en chef de Bicêtre, lorsque les premières expériences furent faites ; d'abord sur des moutons, puis, sur des cadavres. Il faisait partie de la commission qui fut reçue par le roi, auquel elle rendit compte du résultat de ses travaux. Ce fut dans cette audience que l'infortuné Louis XVI, fort habile mécanicien, comme on le sait, proposa lui-même le fer triangulaire, dont il devait faire le fatal essai. On comprend que dans son rapport à 'Assemblée législative, Louis n'ait pas dû désigner, l'auguste auteur de ce perfectionnement ; mais le fait n'en est pas moins positif. Je le tiens de ma grand-mère, à laquelle son mari le raconta le jour même. »

C'est un témoignage impressionnant, mais la moindre preuve ferait mieux notre affaire. N'importe, nous voilà mis en présence de ce qui fut, dit-on, le terrible couperet dont Louis XV qui l'avait perfectionné, un matin de janvier, éprouva la perfection. Que le généreux donateur confirme sa donation ! Ce sera, désormais, la première chose que demanderont à voir les curieux qui visitent notre admirable musée.
Et pourquoi, après tout, ne serait-ce pas l'instrument célèbre que l'on croit ? Comme fer de guillotine, il est de bonne maison, il descend authentiquement d'une famille de bourreaux. Et il a opéré ; il porte même, avec le caractère de son ancienneté, les traces de sa fatigue. Il pourrait écrire son histoire avec le sang qu'il versa. Il en a laissé le soin à la veuve d'un exécuteur des hautes-œuvres, la veuve Roch, qui le monnaya. Si c'est insuffisant, que la foi qui sauve fasse le reste.


Georges Montorgeuil.
* Voir ci-dessous la transcription de l'article de M. Babin, dans L'Illustration.

** Une autre version indique que la guillotine fut saisi par un huissier de justice.


_____________________
UNE RELIQUE RÉVOLUTIONNAIRE
Le couperet qui coupa deux têtes royales

La veille même de la vente Forgeron, qui fit, la semaine passée, tant de bruit, on me mit sous les yeux un papier d'azur armoiré, couvert d'une élégante cursive, dont la lecture eût fait tressaillir du frisson de grandes découvertes maints des collectionneurs qui s'apprêtaient à vouloir adjuger, à l'hôtel Drouot, par maitre André Desvouges, la guillotine de Feurs.

C'était une lettre timbrée d'Anvers, qui révélait l'existence, dans la ville de Rubens et des Plantin, d'une relique de l'époque révolutionnaire autrement émouvante, autrement précieuse que la Louisette du citoyen Javogues : le couperet qui, le 21 janvier 1793, trancha la tête de Louis XVI, puis, le 16 octobre suivant, celle de Marie-Antoinette. Tout simplement.

La bonne fortune était aussi rare, au moins un journaliste, qu'elle l'eût été pour un curieux. Je n'avais garde de la laisser passer sans la saisir.
Bientôt j'étais en possession et de la photographie de ce fer illustre, tel qu'il figure maintenant dans la galerie anversoise, dont il est sans doute le plus impressionnant numéro, et des papiers établissant son authenticité : toute son histoire depuis les sombres jours de la terreur. Nos lecteurs, comme moi, sauront gré à M. A. de P…, son actuel possesseur, d'avoir, consenti à la publication de ces documents.

A vrai dire, cette relique n'était pas absolument ignorée : l'intermédiaire des chercheurs et des curieux de Lucien Faucou eût à s'en occuper à diverses reprises, et M. Germain Bapst en retrouva la trace, il y a quelques années. Depuis le silence était retombé sur elle, et peu de personnes savaient ce qu'elle était devenue.

La première pièce qui figure au dossier méticuleusement classé que j'ai eu entre les mains est une lettre datée du 17 mars 1893, de Mme Roch, veuve de l'exécuteur des Hautes œuvres décédé en 1880, à un M. Dubois , directeur des Halles de Bruxelles. Elle le sait friand de bibelots un peu exceptionnels. C'est presque un vieux client. Vingt et un ans auparavant — quoique âgée elle a une bonne mémoire — il a acquis de M. Roch une guillotine entière. Il avait alors grande envie d'emporter aussi des couperets que possédait le bourreau. Mais celui-ci y tenait. Le marché ne se fit pas.

Or, désormais, sentant approcher sa fin, Mme Roch se déferait volontiers de ces lames, inquiète de penser à ce qu'elles deviendront après elle et préférant les savoir entre de bonnes mains. Elle les énumère. Ce sont : 1° Celle qui a servi à l'exécution de Louis XVI et de Marie-Antoinette; 2° celle qui guillotina Tropmann; 3° et 4° deux autres, réformées, provenant de Laon et de Beauvais.
La première seule nous intéresse, comme elle devait intéresser M. Dubois. Mais le tout formait un lot, à prendre ou à laisser.

Pourtant, comme on sent que l'occasion doit tenter M. Dubois ! D'autant qu'il croit bien que la guillotine qu'il avait achetée, en 1872, à M. Roch, était l'ancienne machine de la place de la Révolution. Elle serait ainsi admirablement complétée.
Mme Roch,dans une lettre du 4 avril 1893, le détrompe : ses bois de justice proviennent de Dijon. Il semblait aussi à M. Dubois qu'il avait vu, lors de sa visite chez M. Roch, le couteau qui abattit le chef du roi martyr. Nouvelle erreur, répond Mme Roch : « nous ne l'avions pas encore ». Et elle lui raconte l'histoire.

En 1872, à la mort de Heidenreich, successeur lui-même de Henri Sanson, le dernier de la dynastie farouche – révoqué en 1847 pour avoir mis en gage les bois de justice, soit dit en passant — M. Roch était devenu exécuteur des hautes œuvres à Paris. Mais ce ne fut que longtemps après qu'il acquit de la veuve de son prédécesseur « le fonds de magasin » suivant l'expression de Mme Roch : le couteau fameux s'y trouvait compris. Roch le conserva religieusement toute sa vie.
Il mourut en 1880 et fut remplacé par M. Deibler. Ici, mieux vaut citer qu'analyser Mme Roch; son style, au surplus, ne manque pas de saveur :

Moi, si je n'ai pas laissé à M. Deibler toutes ces antiquités, c'est parce que M. Deibler voulait ne pas me payer et en perdre possession gratis. J'ai donc enlevé tout ce qui m'appartenait, y compris les lames que je vous propose. Il a porté plainte au ministère et l'on m'a fait appeler, et on m'a demandé de porter les lames aux archives. Mais l'Etat ne voulait pas me payer non plus, alors, j'ai répondu que je ne les avais pas et que je ne savais pas ce que mon mari en avait fait…

Plusieurs fois elles m'on été demandées par les propriétaires des musées de Paris, mais il m'est impossible de les vendre car les acquéreurs feraient mettre des articles dans les journaux qui me porteraient préjudice. Je possède un petit secours de l'Etat, 500 francs par an. Il me serait enlevé immédiatement, et c'est la seule ressource que j'aie pour vivre, car il faut l'avouer, monsieur, je ne suis pas heureuse; j'ai élevé une famille de douze enfants et M. Roch n'avait que 6.000 francs d'appointements fixes; il est mort trop tôt…

On comprend maintenant pourquoi le couteau historique dut franchir la frontière… Le plus étonnant, c'est que les bourreaux aient pu se le transmettre sans qu'il ait jamais été réclamé, même sous la Restauration. Caussidière, préfet de police de la Seconde République, avait donné l'ordre qu'on le surveillât. Les événements qui l'emportèrent lui-même firent oublier cette consigne.

Charles Sanson, mort trois mois après l'exécution du roi, de douleur, a-t-on dit, d'avoir joué dans ce grand rôle qui lui était dévolu, avait laissé ce couteau en service après le 21 janvier. Ce fut son fils Henri, son successeur, qui le remplaça par un autre. Il avait été amené, en cherchant à perfectionner la sinistre machine, à modifier le mode d'attache du couperet. La disposition des trous à la tête de celui-ci le date, parait-il, de façon irréfutable.

Dans les notes si obligeamment communiquées par M. de P…, je trouve cette indication que la lame qu'il avait acquise, je crois, directement de M. Dubois, aurait été fabriqué par un nommé Gerbod dont les fils plus tard furent établis carrossiers rue de l'Université ; dont l'un des petits-enfants, M. Henri Gerbod, fut agent de change à Paris, et dont deux autres petits-fils auraient été, en 1825, au bois de Vincennes, les victimes de Papavoine *. Ce serait pour angoisser les gens superstitieux. Mais les enfants assassinés par Papavoine sous les yeux de leur mère n'étaient-ils pas les fils d'une Demoiselle Hérin ** ?…

Quoiqu'il en soit, le glaive tragique devenu pièce de collection, habite maintenant une paisible demeure bourgeoise d'Anvers. On l'a juché sur un socle assez falot, tout pareil à une boîte à musique, illustré d'une reproduction des Adieux de Louis XVI. Et ainsi, avec ses angles émoussés, méconnaissable, sorti des deux bras rouges qui l'enserraient, il a je ne sais quel air d'énigme, d'hiéroglyphe indéchiffrable.

Gustave Babin.
L'Illustration, du 18-12-1909.

* Papavoine Louis-Auguste. Condamné à mort par les assises de la Seine le 26-02-1825 pour l'assassinat de deux enfants, le 10-10-1824, et tentative d'homicide, avec préméditation, le 17-11-1824.
Exécuté en place de Grève le 25-03-1825, à 4h de l'après-midi.

** En fait, Mademoiselle Hérieu (parfois Herrieu).
Deux enfants étaient nés de sa liaison avec Gerbod fils, qui les avait reconnus. Ce sont bien les deux petits assassinés au bois de Vincennes.


Louis XVI - 1793 - Page 6 Unvy4o37

Le couperet de l'Illustration



Louis XVI - 1793 - Page 6 Kxzv0ow2
A l'époque de Papavoine, les condamnés à mort qui allaient être exécutés partaient en cabriolet cellulaire de la prison de Bicêtre (Val-de-Marne aujourd'hui), à environ 3 km de la barrière de Fontainebleau (place d'Italie), une des entrées de la capitale à l'époque, pour être amenés à la prison de la Conciergerie, en plein cœur de Paris, et mis en cellule. La toilette du condamné terminée, ils en repartaient en charrette pour la place de Grève.
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 22 Déc 2012 - 22:11

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MessageSujet: L'ADN de Louis XVI a été retrouvé   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMer 2 Jan 2013 - 19:16


L'ADN de Louis XVI peut-être retrouvé

Par Yves Miserey – Mis à jour le 13/10/2011

Le sang proviendrait d'un mouchoir trempé dans le sang du roi mort guillotiné, retrouvé dans une petite boîte.
Des pièces historiques appartenant à des collections privées réapparaissent parfois de manière tout à fait inattendue. Modestes et anecdotiques au premier abord, elles peuvent néanmoins renfermer des données insoupçonnées, voire l'ADN du roi Louis XVI.

Louis XVI - 1793 - Page 6 8338429540_76522bb704
Une famille aristocratique italienne habitant Bologne possédait depuis longtemps dans ses collections une gourde (ou calebasse) portant des inscriptions gravées et plusieurs portraits des grandes figures de la Révolution française. Ces fruits, une fois vidés de leur chair, séchés et décorés, faisaient office, à l'époque comme aujourd'hui, de boîtes. L'histoire familiale rapporte que cette gourde avait abrité un mouchoir qui avait trempé dans le sang du roi Louis XVI, le jour où il fut guillotiné, le 21 janvier 1793. Une hypothèse confortée par une inscription : « Maximilien Bourdaloue le 21 janvier de cette année imbiba son mouchoir dans le sang de Louis XVI après sa décollation. »

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Une partie de la calebasse qui mentionne les circonstances dans lesquelles le sang de Louis XVI a été récupéré. Crédits photo : Davide Pettener

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Marqueurs génétiques

Les propriétaires de ce petit objet de 23 cm de haut, qui ont tenu à garder l'anonymat, l'ont confié à des biologistes espagnols et italiens afin qu'ils puissent l'expertiser. L'équipe pilotée par Carles Laluela-Fox, de l'Institut de biologie évolutive de Barcelone, est spécialisée dans les recherches génétiques. Ils ont notamment participé au décryptage du génome de Neandertal.

« Au début, on ne savait même pas si la substance noire à l'intérieur de la gourde était du sang humain », raconte Carles Laluela-Fox. Mais, c'est ce qu'ont mis en évidence, chacun de leur côté, l'institut de Barcelone et l'université de Bologne. La fine pellicule noire desséchée contenait de l'ADN humain bien conservé, appartenant à un homme. Première indication. S'agit-il ou non d'ADN royal ? La question n'a pas été tranchée mais elle pourrait l'être prochainement. Les chercheurs publient les résultats de leurs travaux dans le numéro de novembre de la revue Forensic Science International : Genetics.

« Il aurait été possible de séquencer le génome de l'individu dont le sang se trouve à l'intérieur de la boîte mais cela ne nous aurait pas permis d'en savoir plus sur son identité. Nous nous sommes focalisés sur des marqueurs génétiques utilisés couramment lors des recherches médico-légales », explique Carles Laluela-Fox. D'une grande variabilité chez les humains, ces marqueurs permettent de détecter des filiations de manière très fine. « Ils sont courts et donc facilement repérables. Ils sont aussi très stables dans le temps », souligne Olivier Pascal, président de l'Institut français des empreintes génétiques.


Gène associé aux yeux bleus

Certains traits retrouvés dans l'ADN sont plutôt rares dans les populations européennes. Mais, en l'absence de données génétiques recueillies sur des parents du roi, les chercheurs ne peuvent pas dire à qui appartient cet ADN. Seule indication, le gène (HERC2) est présent dans l'ADN analysé. Or, ce gène est associé aux yeux bleus, couleur des yeux de Louis XVI. «Ce gène a pu être apporté là par contamination. Il appartient peut-être à Bourdaloue ou au propriétaire de la gourde ou même à un des chercheurs », note Philippe Charlier, médecin légiste qui a permis récemment l'identification des restes fossiles d'Agnès Sorel, Diane de Poitiers et d'Henri IV.

Carles Laluela-Fox souligne que ses travaux ont suscité beaucoup d'émoi. « J'ai reçu des centaines d'e-mails, d'appels téléphoniques ou de lettres de personnes se prétendant descendants de Louis XVI. D'autres m'ont dit que les recherches auraient dû être faites en France ». « C'est très bien que cette recherche n'ait pas été faite en France. La recherche doit être internationale et dépassionnée. De toute façon nous n'aurions pas fait mieux, même si on reste un peu sur sa faim », estime Philippe Charlier.

Des indices dans le cœur de Louis XVII

« Pour prouver que le sang présent dans la gourde appartient à Louis XVI, il faudrait extraire des échantillons du cœur de Louis XVII, son fils, déposé à la basilique Saint-Denis, et comparer les deux chromosomes Y (chromosomes sexuels masculins) », concluent les chercheurs espagnols et italiens. Pour Jean-Jacques Cassiman, ce n'est pas forcément la bonne piste. « Nous n'avons pas pu mettre en évidence l'ADN nucléaire, où se trouve le chromosome Y, dans le cœur de Louis XVII », explique au Figaro le chercheur de l'université de Louvain. Il a donc choisi de comparer l'ADN mitochondrial (transmis par les mères) de Marie-Antoinette et Louis XVII. C'est ainsi qu'il a pu confirmer leur filiation. Une voie prometteuse. « Je travaille actuellement sur les restes de la jambe de la mère de Louis XVI et je vais entrer en contact avec Carles Lalueza-Fox pour comparer l'ADN mitochondrial », confie le légiste Philippe Charlier.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/10/12/01008-20111012ARTFIG00713-l-adn-de-louis-xvi-dans-une-petite-boite.php


L’authenticité du sang séché de Louis XVI est avérée !

Dernière info en date d’hier : « Une collaboration franco-espagnole a établi par analyse génétique un lien de parenté incontestable entre la tête momifiée d'Henri IV et du sang séché provenant de son descendant Louis XVI, confirmant l'authenticité de ces restes royaux. »

Voir :


http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/12/31/01008-20121231ARTFIG00368-la-tete-d-henri-iv-authentifiee-par-l-adn.php

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MessageSujet: 22.01.1793-21.01.2013   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMar 22 Jan 2013 - 1:07



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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMar 22 Jan 2013 - 10:50

piotr a écrit:


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Il y a 220 ans, le 21 janvier 1793 Louis XVI - 1793 - Page 6 103430
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMar 22 Jan 2013 - 16:31

Gaëtane a écrit:
piotr a écrit:


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Il y a 220 ans, le 21 janvier 1793 Louis XVI - 1793 - Page 6 103430

Ho oui j'y ai pensé hier, mais ne savait pas trop ou en parler Louis XVI - 1793 - Page 6 120101800
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 2 Mar 2013 - 10:52

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/2-mars-1792-onze-mois-avant-d-etre-tranche-louis-xvi-ameliore-l-efficacite-de-la-guillotine-02-03-2012-1437055_494.php


la petite histoire du dessin du couperet..
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMer 3 Avr 2013 - 16:34

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyVen 5 Avr 2013 - 12:16

Un article du Point.fr concernant l'exécution de Louis XVI :

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/21-janvier-1793-couic-louis-xvi-perd-la-tete-au-grand-desespoir-du-bourreau-pret-a-l-epargner-21-01-2013-1617888_494.php
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyVen 5 Avr 2013 - 15:12

Par contre les 2 anecdotes relatives à la rencontre fortuite entre Sanson et Louis XVI sont visiblement tirées de la prétendue autobiographie de Charles-Henri Sanson, bio qui s'est révélée être un faux.

Le sentiment monarchique était cependant vrai chez Sanson ainsi qu'il en ressort de divers témoignages (ne me demandez pas les sources, j'écris cela de mémoire Embarassed )

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 8 Avr 2013 - 12:17

@Carnifex
Vous connaissez la nouvelle de Balzac: Un épisode sous la Terreur

http://www.v1.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/furne/notices/episode_sous_la_terreur.htm

Je cite M. Leuilliot, en espérant qu'il ne se vexera pas de mon emprunt:


UN EPISODE SOUS LA TERREUR

par Bernard LEUILLIOT



I. L'HISTOIRE

Nous sommes au lendemain de l'exécution de Louis XVI, dans le quartier du faubourg Saint-Denis, vers huit heures du soir et par temps de neige. Un « inconnu » suit « une vieille femme » (soeur Marthe) jusqu'à la pâtisserie où elle se fait remettre une « petite boîte », dont on apprendra qu'elle contient les hosties nécessaires pour dire sa messe à l'abbé de Marolles, prêtre insermenté. Toujours suivie, la vieille femme regagne le misérable logis qu'elle occupe avec soeur Agathe et l'abbé de Marolles. On frappe à la porte. L'« inconnu » demande au prêtre de célébrer une messe pour le repos de l'âme de Louis XVI. Il lui remettra aussi un mouchoir taché de sang et marqué de la couronne royale. Après le 9 Thermidor, au passage d'une charrette de condamnés, l'abbé Marolles reconnaît l'« inconnu » : c'est le bourreau Sanson.



II. HISTOIRE(S) DU TEXTE

1. L'« épisode » parut d'abord, anonymement, sous forme d'« Introduction » aux Mémoires pour servir à l'histoire de la Révolution française, par Sanson, exécuteur des arrêts criminels, pendant la Révolution (t. I, Librairie centrale, Imprimerie de Cosson, 1830), peu après son édition pré-originale dans Le Cabinet de lecture (« Mémoires inédits de Sanson. Introduction », 29 janvier-4 février 1830). La soi-disant édition de 1829 n'est qu'un rhabillage, antidaté, de l'édition de 1830. On y trouve, relié à l'exemplaire conservé à la Bibliothèque Nationale de France, le texte du « Prospectus » (OD II, 1414-1417). La part qu'y prit Balzac reste problématique. Lui-même devait en extraire, signé d'« un de nos plus féconds romanciers », l'histoire des Deux Bourreaux (Journal de Paris, 21-25 octobre 1839 ; OD II, 514-565). Quant à l'« épisode » qui nous occupe, il présente, dans ce premier état du texte, une autre version de l'épilogue (Pl., IV, 1339-1344). Appelé, sous le Consulat, au chevet d'un agonisant, l'abbé de Marolles reconnaît en lui « son ancien bienfaiteur », dont il ignore toujours l'identité. Celui-ci lui remet, en un « paquet soigneusement cacheté », l'ensemble des « observations et documents » qui constitueront la matière de ses Mémoires. Le récit s'achevait par la rencontre de deux convois funèbres : celui, suivi en carrosse par le narrateur et fort modeste, de soeur Agathe (« Mlle de Charost »), et celui de M. Sanson, qu'accompagne « un concours immense de peuple », suivant à pied le corbillard des pauvres.

2. Cette version se retrouve, à quelques variantes près, dans la publication d'Un inconnu, Episode de la Terreur (Journal de Paris, 5-6 novembre 1839), signée (comme celle des Deux Bourreaux, qu'elle suit d'ailleurs de près) d'« un de nos plus féconds romanciers ».

3. C'est en décembre 1842, dans Le Royal Keepsake, Livre des Salons, que l'« épisode » trouve sa forme à peu près définitive, avec son nouvel épilogue et sous le titre d'Une messe en 1793. Il est signé « de Balzac », et dépouillé de toute attache avec les Mémoires de Sanson.

4. Le titre définitif apparaît en janvier 1845, où Un épisode sous la Terreur complète, avec Une passion dans le désert, l'édition, chez Chlendowski, de Modeste Mignon.

5. La nouvelle est ensuite reprise dans le tome XII de La Comédie humaine (Furne, 1846), où elle figure en tête des « Scènes de la vie politique ». Elle y est dédiée « A Monsieur Guyonnet-Merville » et faussement datée, par Balzac, de « Paris, janvier 1831 ».

Il n'y a pas de manuscrit connu. Le Furne corrigé se contente à peu près de supprimer la signature après la dédicace.



III. PERSONNAGES

– Soeur AGATHE : soeur du duc de Langeais, beau-père, émigré en 1793, de la duchesse Antoinette de Langeais (La Duchesse de Langeais, 1839). Née de Béthune-Charost dans le premier état de la nouvelle.

– L'abbé de MAROLLES : prêtre insermenté. Il a échappé aux massacres des Carmes (7 septembre 1792).

– Soeur MARTHE : née Beauséant. Née de Lorge ou de Béthune-Charost dans le premier état de la nouvelle. Balzac avait entre-temps raconté l'histoire de sa nièce, la vicomtesse de Beauséant, dans La Femme abandonnée (1832).

– M. et Mme RAGON : anciens parfumeurs de la cour, à l'enseigne, rue Saint-Honoré, de La Reine des Fleurs. Ils n'apparaissent que dans la nouvelle version (1842) de l'épilogue. Balzac leur avait fait jouer un rôle de premier plan dans César Birotteau (1837), où Mme Ragon est présentée comme la soeur du juge Popinot.

– Charles-Henri SANSON (1739-1806) : personne réelle. « Exécuteur des arrêts criminels » à Paris de 1755 à 1795 et bourreau de Louis XVI (21 janvier 1793) ; exécuteur de Marie-Antoinette (16 octobre 1793). Son fils, Henri-Nicolas-Charles (1767-1840), lui succéda en 1795. Il avait assisté son père lors de l'exécution de Louis XVI. Charles-Henri reparaît dans la quatrième partie de Splendeurs et misères des courtisanes (1848).

– Mucius SCAEVOLA : nom de club d'un ancien piqueur du prince de Conti, propriétaire de l'immeuble, au faubourg Saint-Denis, où il héberge et protège soeur Agathe et soeur Marthe, ainsi que l'abbé de Marolles.



IV. LECTURES ET COMMENTAIRES

L'anecdote est mince, et n'est évidemment pas attestée. A vrai dire c'est seulement son récit qui la fait exister, avec une atmosphère de secret et la présence enveloppante de la Révolution dans le quotidien de la vie urbaine. Pour son origine il convient tout de même de rappeler que, autour de 1830, la mode est à la remémoration des « faits intermédiaires » – de la Révolution et de l'Empire – et aux mémoires plus ou moins apocryphes de l'époque concernée, cet « envers » de l'histoire contemporaine. Le titre des Mémoires de Sanson rappelle celui de la Collection des Mémoires relatifs à la Révolution française (60 vol., Baudouin frères, 1820-1828), dont Balzac avait contribué à imprimer plusieurs volumes. Les Mémoires de Sanson sont un « coulis » de Lhéritier de l'Ain et de Balzac, plus ou moins inspiré d'un dossier constitué par un tiers (Marco Saint-Hilaire). D'autre part Balzac avait rencontré Henri-Nicolas Sanson, ainsi que Vidocq, à un dîner chez le « philanthrope » Benjamin Appert, vraisemblablement le 26 avril 1834. Un décret de la Convention (13 juin 1793) avait fait du bourreau un fonctionnaire, mettant fin à la condition de paria qui avait été la sienne sous l'Ancien Régime. Joseph de Maistre voyait en lui « la clef de voûte de la société » (Les Soirées de Saint-Pétersbourg, 1822), thèse combattue par Balzac. Sanson, le père, passait lui-même, selon Balzac et le « Prospectus » des Mémoires..., pour un disciple de Beccaria (OD II, 1414).

L'important est que Balzac ait pensé devoir et pouvoir arracher son « épisode » à la promiscuité compromettante de Mémoires factices, en le débarrassant de son épilogue postiche (sur le topos du manuscrit trouvé) mais en lui donnant un autre sens par son existence autonome et par son insertion à part entière, dans les Scènes de la vie politique (Mlle de Langeais, devenue soeur Agathe, assure, à partir de 1832, un lien discret avec La Comédie humaine). Mais la nouvelle aurait pu tout aussi bien figurer à côté de La Messe de l'athée
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 8 Avr 2013 - 14:57

Non, je ne connaissais pas.

Par contre cette anecdote
Citation :
Balzac avait rencontré Henri-Nicolas Sanson, ainsi que Vidocq, à un dîner chez le « philanthrope » Benjamin Appert, vraisemblablement le 26 avril 1834.
je l'ai lue quelque part récemment, mais je ne sais plus où. Soit "les bourreaux en France" soit "la révolution française vue par son bourreau" ou bien ailleurs Embarassed Louis XVI - 1793 - Page 6 532989

Apparemment elle serait réelle.

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 8 Avr 2013 - 20:38

Il y a aussi une autre anecdote similaire d'Alexandre Dumas (le Grand) sur sa rencontre avec Sanson.

Notez que Dumas a décrit des exécutions dans nombre de ses romans, à commencer par le plus célèbre, "Les trois mousquetaires" avec celle de Milady par le fameux bourreau de Béthune, puis celle de Charles Ier par Mordaunt dans "Vingt ans après" ou encore celles de financiers ayant trop spéculés dans "Le vicomte de Bragelonne" (D'Artagnan est propriétaire d'une auberge donnant sur la place de Grève, dont il loue les chambres au prix fort les jours d'exécution, outre à s'installer confortablement avec Raoul, le fils d'Ethos).

Passons sur les exécutions à la guillotine décrites dans nombre romans, que ce soit le chevalier de Maison Rouge ou les Compagnons de Jésus ou encore la San Felice (guillotine à Naples).

Ou encore la description détaillée des exploits de Maitre Titta à Rome dans Le Comte de Monte-Cristo.

Dumas a-t'il vraiment rencontré le dernier des Sanson ?
[je ris en me rappelant le fier Cahuzac qui inspira Dumas et Mediapart http://lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/CAHUZAC/CAHUZAC.html .]

Pour l'anecdote, Napoléon, excédé par les reproches que lui faisait le père d'Alexandre (le général Dumas), juste après avoir débarqué en Egypte, sur le manque de préparation et le caractère improvisé de cette invasion, lui aurait dit que nonobstant sa taille, il lui aurait fallu cinq minutes pour convoquer un peloton d'exécution et le faire passer par les armes (Dumas père rentré en France fut destitué par un Bonaparte hyper rancunier, qui le chassa de l'armée et le laissa mourir aubergiste à Villers-Cotteret).
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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyDim 5 Mai 2013 - 23:33

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 6 Mai 2013 - 18:53

«N'oubliez jamais, Sire, que c'est la faiblesse qui a mis la tête de Charles 1er sur un billot».

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MessageSujet: Re: Louis XVI - 1793   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyLun 6 Mai 2013 - 22:27

Titus_Pibrac a écrit:
Il y a aussi une autre anecdote similaire d'Alexandre Dumas (le Grand) sur sa rencontre avec Sanson.

Notez que Dumas a décrit des exécutions dans nombre de ses romans, à commencer par le plus célèbre, "Les trois mousquetaires" avec celle de Milady par le fameux bourreau de Béthune, puis celle de Charles Ier par Mordaunt dans "Vingt ans après" ou encore celles de financiers ayant trop spéculés dans "Le vicomte de Bragelonne" (D'Artagnan est propriétaire d'une auberge donnant sur la place de Grève, dont il loue les chambres au prix fort les jours d'exécution, outre à s'installer confortablement avec Raoul, le fils d'Ethos).

Passons sur les exécutions à la guillotine décrites dans nombre romans, que ce soit le chevalier de Maison Rouge ou les Compagnons de Jésus ou encore la San Felice (guillotine à Naples).

Ou encore la description détaillée des exploits de Maitre Titta à Rome dans Le Comte de Monte-Cristo.

Dumas a-t'il vraiment rencontré le dernier des Sanson ?
[je ris en me rappelant le fier Cahuzac qui inspira Dumas et Mediapart http://lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/CAHUZAC/CAHUZAC.html .]

Pour l'anecdote, Napoléon, excédé par les reproches que lui faisait le père d'Alexandre (le général Dumas), juste après avoir débarqué en Egypte, sur le manque de préparation et le caractère improvisé de cette invasion, lui aurait dit que nonobstant sa taille, il lui aurait fallu cinq minutes pour convoquer un peloton d'exécution et le faire passer par les armes (Dumas père rentré en France fut destitué par un Bonaparte hyper rancunier, qui le chassa de l'armée et le laissa mourir aubergiste à Villers-Cotteret).

Bonsoir,
Alexandre Dumas père (le diable noir), est surtout le seul général à s’être rendu compte (en tout
cas , à l’avoir dit ouvertement) que Napoléon, jeune général républicain, loin de se contenter de
conquérir l’Égypte voulait se tailler un empire en Orient…
Bonaparte pour le remercier l’a fait évincer, puis emprisonner…
Le père de l’écrivain si l’on en croit l’histoire, aura périt empoisonné, par ses geôliers, et tout en
agonisant, aurait clamé d’une voix forte, que ‘’Napoléon’’ viendrait le venger…
Prédiction qui se réalisera…
Remord de Napoléon, ou hasard ?
Nul ne le sait…
Dans tous les cas, le général Alexandre Dumas, héros des guerres de la révolution, doté d’une force
herculéenne (et qui léguera ce trait de caractère au Grand Dumas, l’écrivain, lequel s’inspira de son
père pour créer le personnage de Porthos ‘’dans les trois mousquetaires’’) qui se faisait surnommer
‘’le diable noir’’ par les troupes autrichiennes, aurait mérité d’être mieux connut…
Heureusement, Claude Ribes, répare cette injustice…
…Il n’est que temps…

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MessageSujet: Relique tachée du sang de Louis XVI   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptySam 11 Mai 2013 - 16:51


Une relique contenant un fragment d'étoffe en lin "taché du sang de Louis XVI", conservée dans un cercueil miniature en acajou et ébène sculpté, a été adjugée mercredi 18.738 euros (frais compris) à l'Hôtel Drouot à Paris.

Cette pièce, qui était estimée entre 4.000 et 6.000 euros (hors frais), a été achetée par un collectionneur français passionné par Louis XVI, a indiqué la maison d'enchères Coutau Bégarie, organisatrice de cette vente de souvenirs historiques.

La relique est accompagnée d'une inscription manuscrite à l'encre sur une feuille de papier indiquant "Sang précieux de Louis XVI, 21 janvier 1793. Donné par le colonel Joubert en 1829".

Incarcéré à la prison du Temple en 1792, Louis XVI a été jugé, condamné à mort puis guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution (devenue place de la Concorde).

Après son exécution, les gens se sont jetés sur les effets du roi déchu. Ses cheveux, coupés par le bourreau, ont été ramassés et revendus", avait expliqué à l'AFP l'expert de la vente Cyrille Boulay, lors de l'annonce de la vente.

Des écrits indiquent aussi que "les citoyens ont trempé leurs piques et leurs mouchoirs dans le sang du condamné".

L'étoffe relique mesure 20 cm sur 16 cm. Le mini-cercueil de 9 cm de hauteur sur 13 cm de longueur contient également une petite bourse remplie de sable, "recueilli probablement sur le sol au pied de la guillotine le jour où le roi fut décapité", selon l'expert.

L'expert concède "qu'il n'y a pas de preuve absolue qu'il s'agisse bien du sang de Louis XVI. Pour cela il faudrait faire des analyses ADN", dit-il.

Une boucle de chaussure en argent de Louis XVI, conservée par Jean-Baptiste Cléry, valet du roi à la prison du Temple, a été achetée 4.372 euros (frais compris) par le même collectionneur français. Elle était évaluée entre 3.000 et 5.000 euros (hors frais).

Elle avait été donnée par Cléry, réfugié en Belgique, au duc Guillaume-Joseph de Looz Croswarem, et conservée depuis dans sa descendance, précise l'expert.

Un ensemble de 200 photographies anciennes de Nicolas II et sa famille a été adjugé 62.460 euros (frais compris) à un collectionneur russe. Il était estimé 20.000 à 30.000 euros.

http://www.lepoint.fr/culture/un-bout-d-etoffe-tache-du-sang-de-louis-xvi-adjuge-18-738-euros-03-04-2013-1649913_3.php

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MessageSujet: Louis XVI - 221 ans   Louis XVI - 1793 - Page 6 EmptyMar 21 Jan 2014 - 20:49

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