La Bande à Bonnot - erreurs, billevesées, et j'en passe....

Je peux vous répondre par la négative, car Dieudonné n'a effectué son temps de détention qu'à Royale et St Joseph, où il n'y avait pas de briqueterie... faute d'argile le peu de briques qui y furent utilisées étaient importées du pénitencier de Kourou.

En outre ayant nié énergiquement, sans désemparer, pendant son procès, pendant son temps de travaux forcés, à son retour, sa participation aux actes de la bande à Bonnot qu'il a toujours condamnés car opposé au "vol de vie", il serait étonnant qu'en parallèle de ses innombrables demandes de révisions et réexamens de sa situation, il s'amuse à se poser en "bonnotiste"

www.bagnedeguyane.fr

J'ai bien compris,   mais le but d'un forum n'est-il pas de faire litière des rumeurs infondées, () de confirmer les éléments exacts et d'abonder les débats toujours ouverts?

Ce que j'appelle "Royale et Saint Joseph" formait, avec l'île du Diable, les îles du Salut et je confirme ce que j'ai dit: on n'y faisait pas de briques pour deux raisons essentielles: le manque de terre glaise (la plupart des bâtiments étaient en pierre nommée "roche à ravets" (hôpital, par exemple) ou en moellons noyés dans du ciment; la seconde raison, c'était le déficit en combustibles - il faut énormément de charbon de bois ou de buches pour cuire de la terre. Le bagne était d'ailleurs un colossal consommateur de bois.

Il eut été absurde de transporter à grands frais la terre et le combustible pour faire sur les îles ce qu'on pouvait faire à meilleur compte sur le continent. En outre l'AP réduisait au minimum les transports entre îles et continents.

Les quelques briques qui ont été utilisées sur les îles (essentiellement pour faire les murs des habitations de gardiens) étaient importées du pénitencier de Kourou (où fonctionnaient deux briqueteries) voire de Cayenne quand un bateau faisait le trajet direct. De tout temps, sur les îles, des corvées de transportés récupéraient pierres taillées, moellons, briques et bonnes poutres à des fins de réutilisation.

J'ai fait visiter les îles à des centaines de personnes et j'en connais les plans par cœur : je vous certifie que s'il y avait des ateliers pour travailler le bois, le fer, un abattoir, des réserves, une lampisterie, une serrurerie (!) etc. il n'y avais pas de briqueterie.

En revanche, cette "roche à ravets" dont je vous parlais qui ressemble à notre meulière étant appréciée pour ses qualités a été en partie exportée à Kourou qui manquait cruellement de roches "dures" - si j'excepte le banc de granit de la plage des roches, mais là justement la pierre l'était trop pour qu'on la travaillât.

Sur le plateau de l'île Royale, on a édifié une carrière qui servit à sortir cette roche, et qui plus tard pallia le manque d'eau douce récurrent sur les îles. La carrière devint une "citerne" qui permettait de faire l'appoint, en plus des mini citernes branches sur chaque toit (mais en saison sèche...) A saint Joseph, les bâtiments de la réclusion étaient couverts d'une telle surface de tôle que la récupération des eaux pluviales était aisée; en outre il y avait nettement moins de personnel (aucun ménage)