Les fourgons des exécuteurs

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k564070z/f2.zoom.r=guillotine.langEN

J'ai trouve an exceptional document, nous montre à L'Oncle Anatole avec le visage caché, dans sa maison, dans le dépôt, dans la gare
avec son fourgon noir, prêt à aller à toute exécution.
Je n'avais jamais vu ce film, datée en 1936.

Espérons qu'il vous plaira !

http://www.criticalpast.com/video/65675025482_Joseph-Francois-Deibler-walks_car-drives_hides-his-face_portable-guillotine

Mais ici, le caméraman s'avère être un désastre :

http://www.criticalpast.com/video/65675025481_Joseph-Francois-Deibler_men-pull-a-coach_man-stands-on-street_coach-driver-stands

Deux mystérieux hommes de la Carlingue ( C'est une blague ), lui cherchent à son domicile.

http://www.criticalpast.com/video/65675025479_Joseph-Francois-Deibler_Two-French-men_official-executioner_Deibler-house

Trois documents de grande valeur, Filomatic. Il me semble, mais je n'en suis pas sûre, que le premier a déjà été posté mais ce n'est pas un problème.

Je confirme pour le premier lien mais beau travail de recherche!!!

Deux mystérieux hommes de la Carlingue ( C'est une blague ), lui cherchent à son domicile.

http://www.criticalpast.com/video/65675025479_Joseph-Francois-Deibler_Two-French-men_official-executioner_Deibler-house[/quote]

Que viennent ils chercher ???

Je suppose que c'est une citation personnelle du Ministère de la Justice.....

L’ANCIEN FOURGON DE M. DEIBLER

Au milieu du campement pittoresque des forains parqués, en ce moment, sur l'esplanade des Invalides se dresse, oubliée, une roulotte qui fut, jadis célèbre. Elle connut, à Paris, les matins brumeux et froids où la justice humaine accomplissait son œuvre implacable et, en province, les aurores ensanglantées des grandes exécutions capitales à l'ombre des murs verdis des geôles séculaires.

Son histoire fut terrible. Pendant près de trente-cinq années elle servit aux sinistres besognes de « M. de Paris ». Cent fois « Fend-l'Air » et « Bravache », les deux coursiers étiques de M. Deibler, le père, la tirèrent, à l'aube, du dépôt de la Folie-Regnault, où elle moisissait, pour transporter, place de la Roquette, la « Veuve » et ses amants éphémères. Prévost, le gardien de la paix assassin ; Pranzini, l'ami des femmes ; Ravachol ; Emile Henry ; Vaillant, aux pensées vastes et redoutables ; Prado, Ayraud, l'homme à la malle sanglante ; Vacher, l'amoureux des bergères ; Anastay, l'officier criminel ; Fenayrou et tant d'autres encore y vécurent ces minutes de désespoir suprême tandis qu'on les conduisait au trépas.

Puis, elle changea de patron, assista aux débuts tremblants de notre actuel bourreau, «Anatole», et finalement, usée, vieillie, elle vint se ranger des voitures dans un entrepôt de carrosserie de Belleville, où l'avait remisée le charretier Clément, qui l'avait reçue en cadeau de son premier propriétaire, Deibler, l'ancien.
Et, maintenant, le fourgon des hautes œuvres, demeuré intact, est installé rue Fabert, à quelques pas de la baraque de la « Goulue ». Il abrite l'existence insouciante et vagabonde de deux honnêtes « banquistes » : M. et Mme Tessier, qui l'achetèrent, l'an dernier, pour quelques Louis. Tous deux vivent là parmi tant de souvenirs tragiques qui ne paraissent pas les impressionner. — PIERRE DEVILLE

Quotidien Le Journal, du 21-05-1914.
(source : gallica.bnf.fr)

On parle parfois qu'il y a eu un mort dans telle maison qui est habitée. Ici, on ne les compte plus...

Pourquoi la France n'a-t-elle pas mis en place un, ou plusieurs centres d'exécution à travers le pays, afin que Deibler n'ait pas à se déplacer autant ?

Merci.

Filomatic a écrit:

Pourquoi la France n'a-t-elle pas mis en place un, ou plusieurs centres d'exécution à travers le pays, afin que Deibler n'ait pas à se déplacer autant ?

Merci.

Cette solution fut trouvée en 1978. La prison de Fresnes fut dédiée à toutes le exécutions. Mais il n'y en eut aucune.

Ce genre de choses me rappelleraient quelques heures sombres .

Moi pas...

Dauner a écrit:

Filomatic a écrit:

Pourquoi la France n'a-t-elle pas mis en place un, ou plusieurs centres d'exécution à travers le pays, afin que Deibler n'ait pas à se déplacer autant ?

Merci.

Cette solution fut trouvée en 1978. La prison de Fresnes fut dédiée à toutes le exécutions. Mais il n'y en eut aucune.

Ce fut effectivement en projet, mais jamais mis en service. Seuls les condamnés dépendant de la cour d'appel de Paris y furent enfermés.

De 1979 à 1981, il y eut onze condamnés, incarcérés dans cinq établissements pénitentiaires distincts.

Un fut enfermé à Toulouse - Saint-Michel (Garceau).
Un à Marseille - Les Baumettes (Pauletto).
Deux à Fresnes (Maurice et Maupetit).
Trois à Douai-Cuincy (Chara, Rivière et DeClerck).
Quatre à Dijon (Nicolas, Albert, Laplace et François)

Ceci étant, après la loi de mars 1952, il n'existait plus qu'une quarantaine de prisons en France susceptibles d'accueillir guillotine et bourreaux.
A compter de 1953, seules les prisons suivantes reçurent des condamnés à mort.

Douai.
Paris.
Amiens.
Marseille.
Dijon.
Toulouse.
Rouen
Bordeaux, puis Gradignan.
Angers.
Nancy.
Pau.
Metz.
Pointe-à-Pitre.
Fort-de-France.
Saint-Denis.
Grenoble.
Agen.
Saint-Brieuc.
Rennes.
Béziers.
Besançon.
Nantes.
Riom.
Poitiers.
Nîmes, puis Avignon.
Lyon.
Limoges.


Il n'y en eut pas à :
Chambéry.
Bourges.
Bastia.
Caen.
Cayenne.
Orléans.
Papeete.
Reims.

Merci Nemo pour ce petit rappel.

Et là, nouvelle question... quelle est cette prison ?

Voici la légende accompagnant ladite photo (reportage "Le Nord Illustré" sur l'affaire FAVIER) :



A priori la Gare St Sauveur

smic77230 a écrit:

Voici la légende accompagnant ladite photo (reportage "Le Nord Illustré" sur l'affaire FAVIER) :



A priori la Gare St Sauveur

Au temps pour moi !

Rien ne ressemble plus à une muraille qu'une autre muraille !

Le fourgon embarqué pour l'exécution de Pierre Delafet à Bordeaux.