La guillotine en rimes et chansons

Mercattore, écoutez un petit morceau de "Derrière le Fourgon" ( deuxième strophe) que je viens de trouver.
On utilise le verbe "attacher" au lieu de "ligotter" ?

http://pagesperso-orange.fr/label.de.cadisc/diskpres.html

Ah, vous êtes fort, Javier, bravo. Dommage qu'ils ne font pas entendre un extrait de LA VEUVE.

Ouai merci Javier pour la trouvaille!
Avec votre permission, est-ce que je peux mettre la première strophe sur mon site?

Citation :

* A remarquer que la date du texte est à rapprocher de l'exécution de Pranzini qui s'est déroulée le 31 août 1887.

Dans ce même recueil de J. Jouy (je l'ai pas sous le nez, faut que je le retrouve, mais sûr et certain) il y a une chanson sur l'exécution de Pranzini, intitulé simplement je crois "à l'exécution de Pranzini".

C'est exact. C'est un texte qui reprend toujours les mêmes paroles, sauf à la fin où il s'est endormi et n'a donc pu assister à l'exécution de Pranzini.

tOma de l'Est a écrit:

Avec votre permission, est-ce que je peux mettre la première strophe sur mon site?

Bonjour tOma,
Pour ma part il n'y a aucun problème.
Acceptez que je vous propose d'inclure la chanson dans votre site sans me demander la permission, puisque je l'ai trouvé sur internet et je ne l'ai pas fait moi-même.

Inconnu. De qui est-ce, Javier ?

Le pied de la poésie indique:



J'ai vu une liste des poésies de François Coppée et cette poésie n'est pas là.

Coppée ! Bizarre... ca ne lui ressemble pas ?

https://www.dailymotion.com/video/x1yfuy_belmondo-les-mariés-de-l-an-ii_shortfilms

Bonjour.
J'ai vu ce film il y a longtemps, et d'apres mes souvenirs, on voyait le haut d'une Veuve depassant au dessus d'un mur. Mais j'ai a l'epoque fait l'impasse sur la chanson. ?Il en existe une sur le meme sujet, de la meme epoque, intitulee "La Guillotine O gue", sur l'air de la chanson "la Bonaventure au Gue", qui date du XVI eme siecle, avec couplets ajoutes plus tard.
En revanche, cet extrait m'a interesse pour d'autres raisons: un de mes hobbies etant l'histoire militaire, et en particulier celle du costume, j'ai ete surpris de voir dans ce film des hussards autrichiens qui ressemblent assez bien a ce qu'on sait d'eux a cette l'epoque, le couvre-chef en particulier , mais peut-etre pas cet uniformr blanc...
L'armee francaise, elle ressemble plutot a ce que l'on trouvait au moment de la guerre de liberation americaine, avec Lafayette. Mais ce n'est pas trop choquant, si l'on fait abstraction du manque de volontaires habilles mi-civil, mi-miltaire. Merci d'avoir poste ce document.

C'est un excellent film.

Si vous le revoyez, vous apprécierez:
- le personnage de Carrier, campé par Julien Guiomar, excellent en personnage odieux et truculent;
- les noyades de Nantes;
- le tribunal révolutionnaire avec l'avocat de Belmonde, génial, qui lorsque la parole est donnée à la défense s'exclame qu'il n'y a pas de chatiment assez sévére pour punir les crimes de son clients ... ...
- la toilette des condamnés et les charettes;
- un bout de guillotine ...

Un peu d'humour le générique de fin d'égalité fraternité choucroute.

https://www.youtube.com/watch?v=Oye1vfSpkC0

Excellent, Kamisole

a vrai dire, cette chanson est drôle mais si l'on écoute bien les parôles, elles sont pas toutes dénuées de sens......

Invité a écrit:

La chanson ayant disparue, voici le texte.

A MON AMI OCTAVE MIRBEAU.

LA « VEUVE »

La veuve, auprès d'une prison,
Dans un hangar sombre, demeure.
Elle ne sort de sa maison
Que lorsqu'il faut qu'un bandit meure.
Dans sa voiture de gala qu'accompagne la populace,
Elle se rend, non loin de là,
Et triste, descend sur la place.

Avec des airs d'enterrement,
Qu'il gèle, vente, ou qu'il pleuve,
Elle s'habille lentement,
La Veuve.


Les témoins, le prêtre et la loi,
Voyez, tout est prêt pour la noce.
Chaque objet trouve son emploi :
Ce fourgon noir, c'est le carrosse.
Tous les accessoires y sont :
Les deux chevaux pour le voyage,
Et les deux paniers pleins de son :
La corbeille de mariage.

Alors, tendant ses longs bras roux,
Bichonnée, ayant fait peau neuve,
Elle attend son nouvel époux,
La Veuve.


Voici venir son prétendu,
Sous le porche de la Roquette,
Appelant le mâle attendu,
La Veuve, à lui, s'offre, coquette.
Pendant que la foule autour d'eux,
Regarde, frissonnante et pâle,
Dans un accouplement hideux,
L'homme crache son dernier râle.

Car ces amants, claquant du bec,
Tués dès la première épreuve,
Ne couchent qu'une fois avec
La Veuve.


Cynique, sous l'oeil du badaud,
Comme, en son boudoir, une fille,
La Veuve se lave à grande eau,
Se dévêt et se démaquille.
Impassible, au milieu des cris,
Elle retourne dans son bouge.
De ses innombrables amants
Elle porte le deuil en rouge.

Dans sa voiture se hissant,
Gouge horrible, que l'homme abreuve,
Elle rentre cuver son sang,
La Veuve.

30 août 1887 *

Jules Jouy (1855-1897).

* A remarquer que la date du texte est à rapprocher de l'exécution de Pranzini qui s'est déroulée le 31 août 1887.

http://label.de.cadisc.pagesperso-orange.fr/extraits2.html

Pas mal la poésie.

Une chanson de Montéhus, datant, selon l'excellente Anthologie de la chanson française de feu Marc Robine, de 1910. La partie qui nous intéresse est en italiques. Les nombreux spécialistes présents sur ce forum sauront sans doute si les émoluments de Deibler (Marc Robine semble bizarrement chanter "Kebler" sur le disque réalisé en complément de cette anthologie réalisée pour EPM au début des années 90) s'élevaient effectivement à 60 000 francs par an à cette époque.


Enfin ça y est on est en république
Tout marche bien
Tout le monde est content
Le président ça c'est symbolique
Ne gagne plus que 100 000 francs par an
Aussi on a les retraites ouvrières
Dix sous par jour, ça c'est un vrai bonheur
La nation Française peut être vraiment fière
Vive les trois couleurs

Enfin ça y est on est en république
Tout marche bien
Tout le monde est content
Le directeur de l'assistance publique
Ne touche plus que 45 000 francs
Aussi l'on donne maintenant aux filles mères
Afin qu'elles soient à l'abri du malheur
Trois francs par mois c'est humanitaire
Vive les trois couleurs

Enfin ça y est on est en république
Tout marche bien,
Tout le monde est content
Les députés ça c'est magnifique
Ne gagnent plus que 15 000 francs par an
Aussi on peut augmenter les salaires
Des cantonniers et des pauvres facteurs
Cinquante sous par jour
Je crois que ça peut leur plaire
Vive les trois couleurs

Enfin ça y est on est en république
Tout marche bien
Tout le monde est content
Monsieur Deibler avec sa mécanique
Nous coûte à peine 60 000 francs par an
Ah s'il fallait qu'il coupe toutes les têtes
De tous les gens qui sont les amants de cœur
De madame Steiner
Faudrait vingt lunettes de toutes les couleurs

Enfin ça y est on est en république
Tout marche bien
Tout le monde est content
Nos cuirassiers ça c'est magnifique
Ne coûtent pas plus de trente millions par an
Ils sont d'une force extraordinaire
Même en temps de paix ils sèment la terreur
Les canons éclatent
Ainsi que les chaudières
Vive les trois couleurs

C'était l'époque où Julien Clerc bêlait vraiment (un problème qu'il devait régler plus tard en prenant des cours de chant, ou de travail sur la voix, supplémentaires).
L'assassin assassiné, donc. Très beau texte, si je peux me permettre, malgré l'une ou l'autre faiblesse ou facilité. https://www.youtube.com/watch?v=QANmYI9N3kY

à la fin on y évoque la veuve...

http://www.franceinfo.fr/emission/ces-chansons-qui-font-l-actu/2014-2015/l-ombre-de-la-guillotine-des-chansons-02-05-2015-06-25

Bonjour,

En faisant du rangement dans mes papiers, je retrouve dans cette chanson de Berte Sylva...
"Si l'on pouvait arrêter les aiguilles" paroles de Briollet et Dalbret Musique de Dalbret.

Mais quel est le rapport avec la Veuve, me direz-vous ? Il y en a un, voici le premier
couplet et vous comprendrez si vous ne connaissez cette chanson

...Un malfaiteur, pour expier son crime
Est condamné au châtiment ultime
Dans sa cellule, il entend ses gardiens
Dire tout bas "Ce sera pour demain"
Le lendemain, il voit que l´aube se lève
Et ses idées se brouillent comme dans un rêve
Il est secoué de terreur et d´ remords
Et dit, tremblant, sentant venir la mort

Si l´on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
J´ n´aurais p´t-être pas, lorsque sonnait minuit,
Commis le crime dont je vais être puni
Il a suffi d´une fatale minute
Pour que d´un homme je devienne une brute
Mais quoi, voici l´horloge de la prison
Qui sonne le glas de la séparation
Plus qu´un espoir, mon Dieu, pour ma famille
Si l´on pouvait arrêter les aiguilles

Je ne connais pas la date, et je signale qu'il existe d'autres paroles, mais celles-ci sont extraite
de la chanson papier de l'époque de sa création LA PARISIENNE Edition Musicale Paris.

Bonne journée
Cordialement
Jacques JOUENNE

Les paroles de la chanson réaliste "Arrêter Les Aiguilles" par Berthe Sylva
varient.

https://www.youtube.com/watch?v=umydPI_Nz4A

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Riches ou pauvres quoi qu´on fasse sur la Terre
Notre existence est une chose éphémère
Et des pendules le tic tac incessant
Semble nous dire "Tout passe avec le temps"
Voici l´enfant qui vient de v´nir au monde
Sa mère penchée vers sa petite tête blonde
Vers la pendule placée près de son lit
Jette un regard et soucieuse se dit

Si l´on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
Nos p´tits enfants si mignons, si gentils
N´ grandiraient pas pour déserter leur nid
Lorsqu´à vingt ans, un jour, ils se marient
Sans un regret, ils partent et vous oublient
Et les mamans dont ils brisent l´espoir
Pensent "On voudrait près d´soi toujours les voir
Rester petits garçons ou petites filles
Si l´on pouvait arrêter les aiguilles"

https://www.paroles.net/berthe-sylva/paroles-arreter-les-aiguilles