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Bonsoir,

Le Palmarès est-il complet en 1967 ? Si je pose cette question, c' est que je viens de tomber sur une condamnation à mort que je suppose être de cette année-là : d'après les volumes 21-22 de la "Revue internationale de criminologie et de police technique" de 1967, il s'agit de Robert Lageyre, boulanger de 22 ans qui assassina le 17 février Mme Blein, commerçante de Hagetmau. La condamnation a été prononcée par la Cour d'assises des Landes le 30 octobre.

Cordialement

H. DESMOREST

Non, j'avoue, la liste des condamnations n'est pas complète, car les registres officiels conservés aux archives n'allaient que jusqu'en l'année 1961. Le dernier recueil se trouvait, à l'époque de ma dernière consultation, au Ministère de la Justice. Merci en tout cas, je vais checker cette histoire dont j'ignore tout !!!

Autre condamnation : Francis X, le 10 décembre 1966 dans le Nord. Arrêt cassé et affaire rejugée dans le Pas-de-Calais.

Il avait été arrêté, si je ne m'abuse, à la suite d'une plainte déposée contre lui.

J'ai eu l'occasion de vérifier et de trouver les articles de presse sur la condamnation à mort de Lageyre. Apparemment, ce brave garçon avait assommé la commerçante, Mme Blein, avec une bouteille de gaz pour lui voler 1.500 francs, avant de la mettre dans le coffre de sa voiture pour la conduire près d'un torrent en crue et de l'y précipiter. Le contact de l'eau froide avait sorti la victime de sa torpeur, et elle était parvenue à regagner la berge et à escalader le talus jusqu'à atteindre la route proche. La première voiture qu'elle a croisé : celle de son agresseur, pris d'un doute ! A nouveau assommée, Mme Blein fut jetée dans une autre rivière voisine, plus profonde celle-là...

Dans le même article, l'auteur rappelait les deux dernières condamnations prononcées : celle de Volz, et celle de Jean-Baptiste Remiti, condamné à mort à Bastia en juin 1967. Pas eu de détails plus précis sur la date, ni sur le crime !

J'irai à la pêche aux renseignements concernant Francis X.

Il semblerait qu' Antonio Abate ait déjà été condamné à mort, le 6 octobre 1964 dans les Alpes-Maritimes ( en même temps qu' un Antoine X) avant de voir sa peine confirmée dans le Var le 25 mars 1965.

Condamnation inédite ? : Saadoun X, le 21 mars 1964 dans le Var, pour assassinat. Là aussi, l'arrêt a été cassé et l' affaire renvoyée devant le jury des Alpes-Maritimes.

Autre condamnation qui vient de tomber : celle d' Antoine X, le 01 octobre 1963 dans le Vaucluse.

En fait, pas vraiment, puisque je les avais dans mes documents depuis assez longtemps et qu'en faisant le tri, je viens juste de les retrouver.

Le 22 juillet 1939, les assises de la Réunion condamnent Joseph Cady à mort. Grâcié le 14 février 1940.

Le 17 octobre 1939, le parricide Prosper Virebord est condamné en Martinique et exécuté après rejet de sa grâce le 14 février 1940.

Le 06 décembre 1939, le Tribunal Maritime de Saint-Laurent condamne l'assassin Mathurin Thegarid, et celui-ci est exécuté après le 24 avril 1940.

Le 18 janvier 1940, encore en Martinique, Georges Baray est condamné, et grâcié le 03 avril 1940.

Le 20 février 1940, en Guadeloupe, Edgar Rippon est condamné, et grâcié le 17 juillet 1940.

Le 20 avril 1940, le nommé Alphonse Anneville entend le verdict de mort à Fort-de-France, mais sa peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité.

Le 27 octobre 1940, à la Réunion, Joseph Fontaine est condamé et exécuté après le 30 août 1941.

Le 17 janvier 1941, le Tribunal Maritime de Guyane condamne Antoine Lascaux, et celui-ci a sa grâce rejetée après le 23 avril 1941.

Le 02 mai 1941, à St-Denis-de-la-Réunion, peine de mort pour Norbert Carlot, exécuté après le 07 février 1942.

Le 23 juillet 1941, à Fort-de-France, c'est une femme, Florentine Coursil, qui est condamnée, et sa peine commuée le 18 juillet 1942 en vingt ans de travaux forcés.

Ainsi, le 16 juin 1945, les assises de Guadeloupe condamnent Joseph Alexander à mort, et celui-ci voit sa grâce rejetée le 10 juillet 1946.

Le 31 octobre 1947, aux assises de la Réunion, double condamnation à mort de Yves Brancard et André Darby, dont les grâces sont rejetées le 11 mai 1948.

J'espère que cela servira à quelqu'un.

Merci de nous avoir fait connaître ces informations :cheers:

Salut, Sywan, et merci de ces informations inédites...
Sait-on comment étaient composées les équipes d'exécuteurs dans ces différents cas ?
Tout renseignement serait bienvenu ! En tous cas, il ne s'agissait pas des exécuteurs "métropolitains", les deux prestations d'Obrecht en Guadeloupe/Martinique sont beaucoup plus tardives et bien connues...
Bon week-end !

Pour moi la question interessante est d'ou provenait la guillotine utilisee pour les executions a la Martinique avant 1964 quand Obrecht a fait venir une nouvelle guillotine de France... Empruntait-on la guillotine de Cayenne pour ces executions?
La guillotine envoyee a St Pierre et Miquelon en 1889 etait un ancien modele type 1792 et fut renvoyee a la Martinique l'annee suivante ayant ete remplacee par une guillotine Berger construite en France en 1889.
Il y a une bonne chance que la machine retournee de St Pierre et Miquelon fut detruite par l'eruption du Mont Pelee en 1902 car la ville de St Pierre (Martinique) etait la capitale et l'endroit ou auraient ete entreposes les Bois de Justice. L'explosion volcanique detruisit completement la ville (Seulement 3 ou 4 survivants sur 30.000 habitants). Entre 1902 et 1964 il y a eu des executions a La Martinique donc une guillotine et un bourreau (Local? Celui du Bagne?) S'il y avait une "machine" locale comment expliquer la decision d'Obrecht d'y amener une nouvelle guillotine en 1964...

Le 23 novembre 1824, Jeanne HAMON était condamnée à mort comme incendiaire par la Cour d' Assises de Rennes et guillotinée le 06 mai 1825 dans cette même ville. L' intervalle séparant l' arret et le supplice s'explique sans doute par le fait qu'elle ait été enceinte, son pourvoi en cassation ayant été rejeté le 23 décembre.

Extrait de "L' Union Bretonne"

Bonsoir,

En 1883, un certain F. P. J. Ch... a été condamné à mort une première fois, puis une seconde après annulation de l'arrêt par la Cour de Cassation. Je ne livre ni son identité, ni son crime car il me semble que Sylvain est en train de faire de grosses retouches à sa liste de condamnés, alors je ne voudrais pas trop lui couper l'herbe sous le pied.

Très bonne fin de soirée à toutes/tous

Hdesmorest a écrit : " En 1883, un certain F. P. J. Ch... a été condamné à mort une première fois, puis une seconde après annulation de l'arrêt par la Cour de Cassation. Je ne livre que son identité..."

Quelle est l'identité de " F. P. J. Ch " ?

Bonne soirée.

Bonsoir,

Je viens de modifier mon message, car je voulais marquer "ni son identité,". Pour l'instant j'ignore si, dans le cas où Sylvain va améliorer sa liste actuelle, cette condamnation est "prévue au programme".

Si j'ai le feu vert, vous connaitrez alors son identité et les détails de son procès.

Très bonne nuit à vous.

Bonsoir,

C'est vrai, Sylvain, que je suis en train de faire cette amélioration, mais ne te prives pas de nous en parler.
D'autant que malgré mes recherches, les trous dans la liste subsisteront... mais je ne peux pas me déplacer en Haute-Saône ou dans le Lot-et-Garonne dans l'immédiat.

Bonsoir Sylvain,

Bon ben, j'y vais alors : le condamné à mort en question est un certain François Pierre Joseph CHARPIOT, 25 ans, qui assassina le 7 juillet 1883 à Brevilliers (Haue-Saône) Suzanne ROBERT de deux coups de serpe pour la voler, au domicile du beau-frère de cette dernière, le sieur CABURET. Par ce dernier, CHARPIOT a su la veille du crime que sa victime serait seule dans la maison. L'assassin a été appréhendé le soir même à Delle.
Condamné une première fois à Vesoul, le 30 août , CHARPIOT a été rejugé à Besançon (l'arrêt de la Haute-Saône ayant été cassé le 27 septembre) et condamné à la même peine, le 30 ou 31 octobre . L' exécution devait se faire à Lure, d'après le second jugement.

Voilà pour ce soir.

De mon côté, il ne doit pas me manquer énormément de condamnés entre 1850 et 1910, il faut dire que le fichier

http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/BB24%202001-2084.pdf

contient pas mal de dates, mais j'ai pu en avoir pas mal qui n'y figurent pas (années 1830 surtout).

Si tu as besoin de noms ou de dates, n'hésites pas , j'essaierai de te les fournir si je le peux.

Les améliorations sur ta liste concerneront la même période (1872-1977) ou bien sur un intervalle plus restreint?

Ah, je te remercie, Sylvain, car Charpiot fait partie de ces manques précités.

En fait, tu as vu juste, je travaille sur la période couvrant 1870 à 1981.

J'ai pu constater notamment aujourd'hui quelques manques dans le fichier des condamnés des Archives Nationales - somme toute minimes - puisque j'ai pioché ça et là des condamnations à mort dont je n'avais strictement aucune idée. Pas des affaires très célèbres en général.

Merci pour ces détails, car c'est bien là le but de la manoeuvre : fournir le maximum de données dans la liste !

Je devrais pouvoir mettre ce document d'ici début octobre. Il y a aura une fois encore des manques, mais cela devrait pouvoir contenter les chercheurs moins acharnés que nous !

Sylvain,

Voici l'affaire CHARPIOT, beaucoup plus détaillée :

Sylvain,

Pour ta liste des nominés, je te fournirai bientôt la liste de ceux dont j'ai connaissance, depuis 1872 jusqu'à 1937.

Super !
Les deux Sylvains sont redevenus copains :cheers:
Quelle belle moisson d'informations.
Merci à vous deux !

Bonjour,

Parmi les condamnés ne figurant pas dans le fichier ci-dessus (message à 01h25) figure un certain Fénelon DELFOLIE (son identité exacte reste à vérifier), ouvrier de 22 ans congédié, incendiaire à près de 15 reprises. Il a été condamné dans le Pas-de-Calais le 8 ( semble-t-il) décembre 1868.
C'est le seul à ne pas s'être pourvu en cassation cette année-là.

Merci pour vos recherches.

Et j'abonde dans le sens d'Elie Kopter: moi aussi je suis content que l'abcès soit crevé.

Merci Sylvain !