Eugène Weidmann - 1939

Bonsoir, j'ai quelques notions en matière de voitures anciennes.

Bel Eugen pose aux côtés d'une de ses compatriotes, une Opel 15/60 PS limousine de 1927/28 sans doute immatriculée dans son pays (les plaques Françaises étaient le plus souvent noires à l"époque.

Bien vu, couic !

Jean de Koven vêtue comme danseuse.                                                                                                                                   
                                                                                                                                                       


Jean de Koven lors d'une performance.



Une nouvelle photo de Weidmann après son arrestation.

Je n'avais jamais vu ces deux superbes clichés de J.de Koven.Une belle trouvaille!Et quel charme romantique elle avait.Comment Weidmann a t-il pu faire de mal à une si gracieuse créature?

Il s'agit certainement de la limousine rouge que ses parents lui avaient achetée lorsqu'il fit une très courte tentative pour être chauffeur de taxi juste avant sa venue en France. Cette photo qui se trouve à la bibliothèque municipale de Versailles a été remise au traducteur par les parents d'Eugène. ce qui semble bien confirmer mon hypothèse

Vous allez peut-être penser que je fais une fixation. Comme notre "ami" Eugène Weidmann se trouvait à Paris en 1937 et ce, malgré un modus operandi différent, il n'a jamais été question d'effectuer un parallèle avec le meurtre de Laëtitia Toureaux ?

Franchement,je ne crois vraiment pas que l'on puisse attribuer le meurtre de Laetitia à Weidmann.Il ne faut pas oublier que l'unique préoccupation de ce dernier était le profit immédiat et l'on peut raisonnablement se demander ce qu'aurait bien pu rapporter la disparition d'une personne aussi modeste que Laetitia Toureaux.

L'exécution d'Eugène Weidmann vue dans les journaux du 18/6/1939.

La nouvelle dans la presse anglophone.

Je ne comprend pas cette lumière abondante á 4:30 heures du matin....

Si ça se trouve à l'époque ils pouvaient déjà faire ça. + une traitement moderne peut-être

A moins que cela ait déjà été évoqué dans les précédentes pages, j'aimerais vous poser une petite question : à quel numéro se situe (situait) la villa La Voulzie sur l'avenue Pigault Lebrun à la Celle Saint-Cloud ?

Je ne sais à quel niveau de cette avenue se situait "la Voulzie",mais je crois savoir avec certitude que cette demeure a été détruite peu après les terribles évènements qui si sont déroulés.Les autorités de l'époque ne voulant sans doute pas que ce
lieu ne devienne l'objet d'un morbide pèlerinage..........

Merci. Pourtant celle de Landru est encore debout.

Je croix que Weidmann tué plus de personnes, que celles qui lui ont été attribuées, bien seul ou avec leurs copains

que lui est il arrivé ? passage à tabac ou bagarre lors de l'arrestation ?

Il a offert résistance à son arrestation ;

Il a essayé de sortir un pistolet, et fut blessé avec un marteau par les policiers ( Inspecteurs Poignant et Bourquain ) pendant un petit combat dans la maison Voulzy



Les Inspecteurs Poignant et Bourquain


Image:https://radikal.ru/

Deux images de la sinistre maison...pris avant ou après les événements, je ne sais pas

Je pense vraiment que ces clichés de "la Voulzie" on été pris au beau milieu de l'affaire Weidmann car sinon,je ne vois pas quel intérêt aurait eu l’éditeur de proposer des cartes postales d'une maison,somme toute très banale.

Devant le palais de justice de Versailles, une foule joyeuse attend le moment de comtempler in vivo le "monstre de La Voulzie"




Au petit matin du 17 juin 1939, une foule impatiente stationne devant la prison de
Versailles. Elle est là pour voir le monstre, pour, très au fond d’elle-même, percevoir à la fois
pourquoi cet homme est un monstre et pourquoi elle est si désireuse de le voir encore, une
dernière fois, vivant. Pour quel échange ? Pour quel pacte ? Elle attend longtemps, la foule,
presque une heure après l’heure annoncée du supplice. Enfin, les portes s’ouvrent et, derrière
la machine à faire mourir plus dignement du Docteur Guillotin, apparaît Eugen Weidmann
qu’on conduit vers elle. Il a les épaules nues et, pour cette dernière représentation publique,
il semble redevenu le héros que son procès avait un moment travesti en humble apache.

Un grand silence accompagne les petits préparatifs nécessaires à la bonne conduite de l’opéra-
tion, parfois troué d’un bref gémissement: une femme qui s’évanouit et disparaît sous les
pieds de la masse attentive. Il y a aussi le cliquetis discret des appareils photographiques.
Jamais le temps n’a été aussi favorable à l’établissement, seconde après seconde, d’une mise à
mort sur un support aussi fidèle. Et, si l’on tend bien l’oreille, le ronronnement des caméras
ne cesse pas. Enfin, l’homme est ficelé aux bois de justice. Le couperet glisse tandis qu’une
houle fait onduler les masques des spectateurs. Et c’est alors que l’inimaginable a lieu, que le
prisonnier Genet n’ose pas même concevoir dans ses fantasmes les plus débridés et qu’il sem-
ble pourtant, tel un démiurge, diriger dans l’isolement de sa cellule: la foule, bousculant le
cordon de la garde mobile, s’approchant de l’échafaud, écartant les aides-bourreaux qui veu-
lent s’interposer et puis ceux qui s’agenouillent dans la paille tapissant le pavé, tirant un mou-
choir de leur poche et – à tâtons – recueillant quelques gouttes de sang du guillotiné.
Pour quel secret autel ? Eugen Weidmann fut le dernier condamné à mort à être exécuté en public.
Les amateurs de sensations fortes avaient obtenu cela, qu’on supprimât le spectacle mais non
l’ignominie de l’acte lui-même. Les ministres d’Édouard Daladier avaient quelque délica-
tesse; l’humanisme viendrait beaucoup plus tard.

Et le 24 juin 1939, le président du Conseil ordonna à la « veuve » – sobriquet de la guillotine
et admirable texte de Jules Jouy chanté par Damia – de ne « s’habiller de rouge » qu’en l’absence
des regards du bon peuple et des fétichistes. Oui, en effet, ces tout derniers qui longtemps
conservèrent le précieux souvenir du « fiancé de la veuve » sur un petit carré de linge peut-être
brodé furent une dernière fois à la fête. Dans ses Bonnes femmes de 1960, Claude Chabrol s’en
souviendra qui fera de l’actrice italienne Ave Ninchi l’une de ces femmes assez hypnotisées par
le tueur pour conserver dans son sac, vingt ans après, la trace désormais noirâtre du sang du
« monstre de La Voulzie ».

* Extrait de "Le Sang de Weidmann"

"Une femme qui s’évanouit et disparaît sous les pieds de la masse attentive."

Les femmes n'étaient pas autorisées aux exécutions, du moins dans les rangs des "privilégiés".

"Enfin, l’homme est ficelé aux bois de justice."

Cela faisait près de soixante-dix ans qu'on n'attachait plus le condamné sur la bascule.

"La foule, bousculant le cordon de la garde mobile, s’approchant de l’échafaud, écartant les aides-bourreaux qui veu-
lent s’interposer et puis ceux qui s’agenouillent dans la paille tapissant le pavé, tirant un mouchoir de leur poche et – à tâtons – recueillant quelques gouttes de sang du guillotiné."

Comme je l'explique dans "Desfourneaux bourreau", que des gens soient venus tremper leur mouchoir dans le sang de Weidmann, c'est hautement improbable, puisque sitôt la tête tranchée et le panier hissé dans le fourgon direction le cimetière, la machine est rincée à grande eau, soit avec des seaux, soit avec un tuyau d'arrosage. Le sang est donc tellement dilué qu'en garder une trace est impossible... Et là, ce récit est vraiment exagéré et même mensonger au possible : bousculer la garde mobile, écarter les aides-bourreaux, la "paille tapissant le pavé" (on ne voit pas ce que la paille viendrait faire au sol pour une exécution qui demande un terrain le plus égal possible).

"Le Sang de Weidmann"

Filomatic, outre le titre du texte, pourriez-vous nous dire qui en est l'auteur et où le lire ? Je n'en féliciterai certainement pas le rédacteur.