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| Etait-ce douloureux ? | |
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Auteur | Message |
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Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Lun 26 Aoû 2013 - 15:26 | |
| - Adelayde a écrit:
Indubitablement, même une fois « décollée », on constate que la tête est agitée par des mouvements réflexes. Et, à l’inverse, les soldats de toutes les guerres peuvent témoigner avoir vu des frères d’armes continuer de courir quelques instants la tête arrachée par un éclat d’obus.
Cela étant, les personnes décapitées ont-elles conscience, au moins un laps de temps, de ce qui leur arrive ? Autrement dit, voient-elles cette séparation de leur propre corps ? Les études rigoureuses sont impossibles, car on manque fort heureusement de cobayes ! Elles ne peuvent donc que se fonder sur un présupposé : le cerveau ne meurt qu’après trois à dix minutes de privation d’oxygène. En théorie, donc, après que la tête a été séparée du corps, le cerveau continue de fonctionner durant ce laps de temps. Mais est-on à même de voir quoi que ce soit ? Ressent-on encore quelque chose ? Rien n’est moins sûr puisque, en situation de survie critique, le cerveau se concentre sur lui-même. Il restreint son activité pour diminuer sa consommation d’énergie. Il est donc plausible que les décapités connaissent une forme d’évanouissement, définitif celui-là.
Sachant que des études rigoureuses sont impossibles, d’une part ; qu’on estime à 5% seulement nos connaissances sur le cerveau, d’autre part, on ne peut que s’interroger… http://lemediascope.fr/video-cerveau-on-estime-a-5-nos-connaissances-sur-le-cerveau/ _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Lun 26 Aoû 2013 - 15:55 | |
| Outre l'argument que j'ai cité: dans ce qu'on sait du cerveau, même si c'est peu, il est établi que le liquide céphalo-rachidien lui est indispensable, on rajoutera le stress énorme que ressent le condamné. Sur une échelle de 1 à 10, ça doit être à 50. Dans ces conditions, la dose maximale d'adrénaline secrétée dans les dernières minutes est largement suffisante pour susciter ces mouvements réflexes. | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Le cerveau peut-il survivre après une exécution ? Lun 26 Aoû 2013 - 16:46 | |
| Le cerveau peut-il survivre après une exécution ? Des expériences en laboratoire apportent des éléments de réponse. […] Évidemment, la question de l'état de conscience d'une tête séparée de son corps ne saurait aujourd'hui être étudiée scientifiquement. Mais la décapitation reste pratiquée à des fins scientifiques dans les laboratoires, sur des souris ou des rats que l'on sacrifie pour réaliser des mesures biologiques post mortem. C'est sur des rats que Clementina van Rijn et ses collègues neuroscientifiques ont examiné les effets de la décapitation. La méthode consistait à enregistrer les ondes électriques produites par le cerveau avec des électrodes posées sur le crâne. Selon cette méthode, des ondes de fréquence comprise entre 13 et 100 oscillations par seconde reflètent l'activité cognitive chez cet animal. Les neuroscientifiques ont observé que ces ondes de « conscience » diminuent rapidement après la décapitation, mais pas immédiatement. Elles restent assez nettement visibles environ quatre secondes, puis disparaissent au bout de 17 secondes.Selon le neurobiologiste Georges Chapouthier, il est très probable que la conscience ne s'étende pas au-delà de ces quatre secondes. Ensuite, le signal électroencéphalographique s'atténue et évoque celui d'un animal endormi, ce qui suggère que la victime entre dans un état second de torpeur se rapprochant progressivement de la mort. Au-delà de 17 secondes, aucune conscience n'est possible, et 50 secondes après la décapitation, une onde de basse fréquence intense est enregistrée, vraisemblablement due à la dépolarisation massive des neurones : c'est la mort cellulaire définitive. Les auteurs en concluent que la conscience disparaît en quelques secondes après une décapitation chez le rat, et que cette méthode de sacrifice rapide en laboratoire peut être qualifiée d'éthique. Quant aux décapités de la Terreur, dont certains continuaient de cligner des yeux pendant une demi-minute à en croire les annales de la guillotine, c'est une autre affaire. http://www.psy-luxeuil.fr/15-categorie-11623094.html ========== Si les ondes de conscience, après la décapitation, "restent assez nettement visibles environ quatre secondes, puis disparaissent au bout de 17 secondes" chez le rat, qu’en est-il chez l’homme ? Mystère… _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | brossman Exécuteur cantonal
Nombre de messages : 129 Age : 56 Localisation : ------------ Photo de la carte professionnelle d’André OBRECHT, en hommage au dernier grand exécuteur français -------------------------- Date d'inscription : 21/10/2011
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 27 Aoû 2013 - 7:54 | |
| - Citation :
- Toutes les manifestations corporelles: mouvements du corps (une des raisons pour lesquelles les exécuteurs se dépêchaient de le mettre dans la malle: c'était spectaculaire), yeux qui clignent, etc. ne sont que des mouvements réflexes.
C'est un peu comme le poulet qui court encore (mais pas longtemps) après avoir eu la tête tranchée. - Citation :
- En outre, recevez sur la nuque le choc provoqué par une masse de trois ou quatre dizaines de kilos tombant de plusieurs mètres, et vous me direz si vous êtes encore conscient, à supposer que vous surviviez.
Mouton : 30 kg Lame : 7 kg Boulons : 3 x 1 kg Total : 40 kg Hauteur de chute : 2,25 m En négligeant les frottements – glissières bien graissées : Energie cinétique : 883 J Vitesse de l'ensemble au début du tranchage : 6,64 m/s Prendre aussi en compte le débord avant du mouton, qui vient sans doute frapper violemment la nuque du condamné en poussant la tête vers l'avant lors du tranchage. Ce qui expliquerait le "double bong" rapporté lors de l'exécution de Ch. Ranucci : - choc de la tête contre la partie verticale avant de la bassine - choc de la tête au fond de la bassine. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 27 Aoû 2013 - 9:40 | |
| D'où l'utilité du paravent qui ne sert pas seulement à cacher la coupe ou à éviter les éventuelles projection de sang, mais peut être aussi à éviter la projection en avant de la tête tranchée. |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Temps nécessaire à la conscience pour disparaître Mar 27 Aoû 2013 - 16:06 | |
| Il est évident qu’on ne survit ni après avoir reçu une masse de 40 kg tombant de plusieurs mètres sur la nuque, ni après avoir eu la tête tranchée, brossman. C’est précisément pour ces raisons que les témoignages des décapités, que ce soit par la hache, l’épée ou la guillotine font défaut. Il est également évident qu’on perd conscience dans les deux cas. La question n’est donc pas de savoir s’il y a ou non perte de conscience mais de déterminer quel est le temps nécessaire à la conscience pour disparaître. PS : après application de la formule E = 1/2mv², je confirme : 883 J. _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 27 Aoû 2013 - 16:13 | |
| - Adelayde a écrit:
La question n’est donc pas de savoir s’il y a ou non perte de conscience mais de déterminer quel est le temps nécessaire à la conscience pour disparaître. PS : après application de la formule E = 1/2mv², je confirme : 883 J. J'ai été assommé et je peux certifier que c'est instantané. Le flash immédiat et on croit se réveiller dans la seconde, quand c'est (dans mon cas) de longues minutes après Donc quand on est guillotiné, nonobstant les conséquences de la décapitation, le choc entraîne une perte de conscience immédiate. J'en mettrais ma tête à couper enfin... Façon de parler! | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 27 Aoû 2013 - 19:31 | |
| J'ai également été assommée à la suite d'un choc violent sur l'os pariétal gauche, benjamin. La perte de conscience est intervenue très rapidement mais n'a pas été instantanée : quelques secondes, mais je ne saurais dire combien. _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| | | | Adelayde Admin
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| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 15:26 | |
| Je préfère étayer ma réflexion à partir d'éléments recueillis au cours d'expériences scientifiques menées avec rigueur et sérieux par des chercheurs plutôt qu’à partir des points de vue de chacun, qui, s'ils ne sont pas dépourvus d'intérêt, n'ont pas la valeur probante de faits scientifiquement prouvés.
_________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 15:39 | |
| - Adelayde a écrit:
Je préfère étayer ma réflexion à partir d'éléments recueillis au cours d'expériences scientifiques menées avec rigueur et sérieux par des chercheurs plutôt qu’à partir des points de vue de chacun, qui, s'ils ne sont pas dépourvus d'intérêt, n'ont pas la valeur probante de faits scientifiquement prouvés.
Je vous comprends, mais je pense que mes deux arguments: la très violente commotion (parce que presque 900 Joules, c'est énorme. A mon avis, même si on ne tranchait pas, si on laissait tomber un mouton de 37kg sur la nuque, la mort serait instantanée, mais le code pénal disait que " tout condamné à mort aura la tête tranchée") plus la perte massive et instantanée de liquide céphalo-rachidien répondent "au delà du doute raisonnable" Il sera difficile d'aller plus loin que ce doute raisonnable. Même l'existence d'une activité électrique détectée par électroencéphalogramme ne signifierait pas qu'il y a conscience, car des comas de stade profond maintiennent cette activité... sachant qu'il existe des comas où le sujet perçoit des sensations mais est hors d'état de communiquer que ce soit par le geste, la parole, ou quel qu'autre moyen que ce soit. Je me pose pour ma part plutôt la question de savoir quelle est la proportion de condamnés morts avant que la lame ne leur tranche le cou, sachant que des autopsies post mortem ont établi le fait, curieusement plutôt pour de jeunes sujets (sans doute qu'avec l'âge, on est moins réceptif au stress...). | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 16:22 | |
| Les autopsies ont effectivement établi que des condamnés étaient morts avant la décapitation, Benjamin. Ce sujet m'interroge également. _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 16:35 | |
| - Adelayde a écrit:
- Les autopsies ont effectivement établi que des condamnés étaient morts avant la décapitation, Benjamin. Ce sujet m'interroge également.
On a euthanasié des gens avec une surdose d'adrénaline qui provoque alors un arrêt du cœur.
M'est avis que quand on est ligoté, quand on sent les ciseaux qui découpent le col de la chemise (barbarie inutile: on donne une chemise entière à enfiler pour la découper ensuite, comme si on ne pouvait pas le faire avant), on est déjà bien chargé naturellement en adrénaline. Alors la vision affreuse du couperet doit en "injecter" encore plus...
On en a déjà parlé sur ce forum: j'ai toujours pensé que dans la partie supérieure, une planche parallèle au couperet et masquant ce dernier aurait diminué le côté "répulsif" de la guillotine puisqu'il était impossible de proposer un bandeau comme pour les fusillades (s'il glissait, il risquait d'entraver la coupe) | |
| | | tof1 Monsieur de Paris
Nombre de messages : 833 Age : 59 Localisation : MONTPELLIER Emploi : transport routier Date d'inscription : 17/07/2011
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 17:53 | |
| Trouvé un article concernant l'activité électrique du cerveau après le dernier battement de cœur sur les rats
pourquoi-docteur.nouvelobs.com/Mort-imminente---le-cerveau-combat-pendant-30-secondes-3380.html
Je le recopie car le lien n'est pas "clikable"
Une étude américaine apporte un début d'explication sur l'origine des sensations et visions ressenties pendant une expérience de mort imminente. Le cerveau livrerait un dernier baroud d'honneur durant les premières secondes de l'arrêt cardiaque.
Déplacement le long d'un tunnel, vision d'une lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des « êtres de lumière », mais aussi remémoration en accéléré de sa propre existence, voilà comment décrivent les personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente (EMI). Cette expression désigne en réalité un ensemble de « visions » et de « sensations » consécutives à une mort clinique causée par un apport sanguin insuffisant au cerveau durant un arrêt cardiaque. Ce phénomène en partie inconnu des scientifiques vient pourtant de connaître une avancée majeure dans sa compréhension. Une nouvelle expérience menée sur des rats, par des chercheurs de l’université du Michigan et décrite dans les PNAS Early Edition, apporte en effet de nouveaux éléments pouvant expliquer les EMI. Un dernier baroud d'honneur du cerveau, immédiatement après la mort clinique, en serait l'explication la plus plausible.
Cette équipe de chercheurs américains a travaillé sur des rats anesthésiés et en arrêt cardiaque. Après avoir enregistré l’électroencéphalogramme (EEG) de neuf rongeurs, ils ont constaté que durant les 30 premières secondes après l’arrêt cardiaque, le cerveau de tous les rats affichaient une hausse généralisée et transitoire de l'activité. Cette dernière était par ailleurs hautement synchronisée et caractéristique d’une perception consciente. Conclusion de George Mashour, auteur principal de l’étude, « cette étude suggère que le cerveau est capable de produire une activité électrique bien organisée au cours de la phase précoce de la mort clinique. »
Alors, est-ce la fin du mystère des EMI ? Pas tout fait. Car, George Mashour, prudent, n’affirme pas que cette expérience sur les rats soit transposable à l’homme. Le chercheur souligne cependant dans cette recherche que, « normalement », le cerveau est censé être inactif durant un arrêt cardiaque. L’activité enregistrée ici chez les rats, notamment aux zones de la conscience et de la vision, pourrait donc en partie expliquer certaines manifestations des EMI. En conclusion, le scientifique estime que ces résultats fournissent, « un cadre scientifique pour étudier les expériences de mort imminente rapportées par de nombreux survivants d'un arrêt cardiaque ». Le mystère n'est donc pas tout à fait résolu... | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mer 28 Aoû 2013 - 21:07 | |
| Et même en arrêt cardiaque, dans ces expériences, la pression du liquide céphalo-rachidien n'avait pas dimuné brutalement comme lors d'une décapitation. Il faudrait faire un EEC sur une tête sectionnée, mais je ne doute guère du résultat | |
| | | Louison Exécuteur régional
Nombre de messages : 429 Age : 62 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Dim 22 Sep 2013 - 20:06 | |
| - frankm a écrit:
- C'est vrai que la question ce pose !
Une guillotine moderne devra installer la tête dans un cylindre d'explosif qui la pulvérisera. Un peu gore mais plus de conscience résiduelle éventuelle ! Mais il y aurait du sang pulverisé de partout et c'est sale"..... | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: La mort par décapitation Ven 11 Oct 2013 - 13:54 | |
| La mort par décapitation : Une fois que la lame de la guillotine est tombée, on estime que la victime est encore consciente (en moyenne) sept secondes après la décollation. Sept secondes sans corps, ça peut paraître long. Mais ne soyons pas trop difficile : les décapitations « artisanales », elles, peuvent se prolonger sur plusieurs minutes. http://www.culture-generale.fr/sciences/4512-ca-fait-quoi-de-mourir _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Ven 11 Oct 2013 - 14:03 | |
| Je persiste: le choc doit assommer (poids du mouton), la perte immédiate de liquide céphalo rachidien rend le système nerveux totalement inopérant sans compter le choc dû à la baisse immédiate de la pression artérielle qui doit passer de 20 (avec le stress) à 0 en une fraction de seconde. Sans compter que l'autopsie a démontré que des condamnés étaient morts avant même d'être guillotinés (infarctus massif dû au stress) D'où perte de conscience immédiate. L'horreur pour moi, ce n'est pas après la décapitation, c'est le moment (cf sujet sur Djandoubi) entre "ayez du courage" et celle-ci. Vingt minutes... | |
| | | CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1848 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Sam 12 Oct 2013 - 17:17 | |
| C'est ce fameux "moment" qui culmine en angoisse avec, parfois, la mort de peur littérale. Et pourtant la mort venait relativement vite entre le réveil et la chute du couperet. A comparer avec la chaise électrique et son cérémonial long et angoissant, outre le fait que le condamné connait à l'avance la date de son exécution! _________________ Potius mori quam foedari
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| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Sam 12 Oct 2013 - 18:06 | |
| Finalement, les exécutions sous Staline étaient parfois moins barbares si elles étaient totalement injustes quant aux motifs. Le condamné à mort était invité à rejoindre le greffe pour signer sa demande de grâce et pendant le "trajet", un officier de la Guépéou surgissait derrière et lui tirait une balle dans la nuque. Bref, espoir jusqu'au bout... | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Quand la tête est privée de son corps... Sam 12 Oct 2013 - 22:18 | |
| M'appuyant sur les expériences qui ont été menées par les neuroscientifiques et non sur des intuitions personnelles, je persiste également...
Quand la tête est privée de son corps...
Ce n'est que depuis 1981 que la peine de mort est abolie. Jusqu'alors, trancher la tête d'un condamné était légal. C'était d'ailleurs, depuis 1791, le seul mode d'exécution autorisé. En effet, la décapitation, par guillotine en l’occurrence, était considérée comme une mise à mort rapide et sans douleur. Pourtant, de nombreuses anecdotes font état de signes de conscience sur le visage des victimes décapitées par des expressions de douleur, de peur, ou par des clignements d’yeux ; et ce pendant plusieurs secondes, voire une demi-minute après l'exécution.
La conscience subsisterait donc quelques instants après une décapitation ?
Pour répondre à cette question, des scientifiques ont mené des études. Et les résultats montrent qu'effectivement, l'état de conscience d'une tête séparée de son corps tend à s'éteindre progressivement et non instantanément. Plus précisément, ces chercheurs ont enregistré les ondes électriques du cerveau de rats sacrifiés pour examiner les effets de la décapitation. Ils se sont surtout intéressés aux ondes dîtes de conscience. Ces ondes, dont la fréquence est comprise entre 13 et 100 oscillations par seconde, traduisent une activité cognitive chez l'animal.
Le cerveau d'une tête décapitée reste en activité complète durant 4 secondes, puis s'éteint progressivement durant les 50 secondes suivantes. Ainsi, ces neuroscientifiques ont pu constater que ces ondes de conscience restent nettement visibles pendant 4 secondes environ, puis disparaissent progressivement au bout de 17 secondes.
Les condamnés seraient donc conscients encore 17 secondes après leur décapitation ?
A vrai dire, il semblerait que la conscience ne se prolonge pas au-delà de 4 secondes (en tout cas chez le rat). En effet, après ces quatre premières secondes, le signal électroencéphalographique s'estompe. Il évoque davantage celui d'un animal endormi. De fait, le cerveau entre probablement dans un état second de torpeur. Une chose est sûre, c'est qu'au-delà de 17 secondes, aucune conscience n'est possible. Enfin, au bout de 50 secondes, survient une onde de basse fréquence assez intense. Elle signifie la mort cellulaire définitive.
Ainsi, après une décapitation, le cerveau semble bien survivre encore quelques secondes, voire quelques dizaines de secondes chez l'homme, si l'on en croit les témoignages relatant des signes de conscience de condamnés tout juste guillotinés.
Inspiré des travaux de Clementina Van Rijn, Hans Krijnen, Saskia Menting-Hermeling, Anton Coenen et Georges Chapouthier.
http://carnets2psycho.net/pratique/article122.html
_________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1848 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Lun 14 Oct 2013 - 19:19 | |
| - benjamin a écrit:
- Finalement, les exécutions sous Staline étaient parfois moins barbares si elles étaient totalement injustes quant aux motifs. Le condamné à mort était invité à rejoindre le greffe pour signer sa demande de grâce et pendant le "trajet", un officier de la Guépéou surgissait derrière et lui tirait une balle dans la nuque.
Bref, espoir jusqu'au bout... De même en Roumanie: on amenait le condamné vers ce qu'on lui présentait comme un photomaton, pour le photographier...et c'était un flingue qui lui tirait le portrait. Au moins les malheureux ne se doutaient de rien... _________________ Potius mori quam foedari
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| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Lun 14 Oct 2013 - 20:57 | |
| - benjamin a écrit:
- Finalement, les exécutions sous Staline étaient parfois moins barbares si elles étaient totalement injustes quant aux motifs. Le condamné à mort était invité à rejoindre le greffe pour signer sa demande de grâce et pendant le "trajet", un officier de la Guépéou surgissait derrière et lui tirait une balle dans la nuque.
Bref, espoir jusqu'au bout... Je partage entièrement votre analyse, Benjamin. _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
| | | Titus_Pibrac Monsieur de Paris
Nombre de messages : 652 Age : 58 Localisation : Italie, Venise Emploi : Ingénieur Date d'inscription : 23/05/2008
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 15 Oct 2013 - 1:00 | |
| Mais sous Staline aussi, on avertissait en général les condamnés de leur exécution au moins quelques minutes avant.
Connaissez-vous les dernières paroles de Kamenev, exécuté sous Staline, mais dont on raconta longtemps qu'il s'était suicidé: "Ne tirez pas, camarades" ...
Non, le pire sous Staline, c'était l'exécution presque systématique de la proche famille des condamnés des grands procès de Moscou. Fils et épouses y passaient souvent à leur tour, comme Kamenev ou Rakovsky. Staline ne voulait pas de vengeance posthume. | |
| | | benjamin Exécuteur régional
Nombre de messages : 370 Age : 73 Localisation : meaux / Belém (Brésil) Emploi : libre comme l'air! Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Etait-ce douloureux ? Mar 15 Oct 2013 - 2:01 | |
| Ce que je citais, c'était pour le "menu fretin", les "antisociaux", pas les grosses têtes du Parti | |
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