Maisons et tours de bourreaux

Retour en France avec cette maison qui aurait appartenue à Henri Sanson (Vert-le-Petit)

http://fr.topic-topos.com/ancien-presbytere-vert-le-petit

Pour la maison des Sanson à Brie Comte Robert, tapez 48.699296,2.60307 dans google maps, passez en Street View et c'est la maison côté Nord de la RN19. J'ai grandi à Chevry Cossigny et fait mes collèges / lycées à Brie, où effectivemment la maison est appellée la maison du bourreau. j'avais une amie qui habitait juste à côté. Cependant l'histoire de BCR étant riche, c'est pas Sanson qui a marqué les esprits, et les collégiens se font plutôt peur avec les maisons hantées des alentours.

Image disparue

Revenons à Chevry, qui est ma base d'attache en France. Apparemment, selon guillotine.voila.net, le 28 aout 1920 René Devilliers et Alexandre Dey Assassinent à Chevry-Cossigny un ouvrier agricole pour lui voler son argent. Ils ont été graciés. Des infos sur qui/quoi/où ? C'est un bled avec quelques vieilles familles, et si les assassins étaient du village, ils n'ont pas eu de progéniture ou sont partis. Que d'histoire pour un petit bled ! Charles Pathé y est né, le boom du raffinage de la betterave aussi.

Retour à Sanson pour parler du dernier bourreau Norvégien qui s'appellait... Samson Isberg (montagne de glace, que ca veut dire, sympa non?) ! Photos de la ferme où à grandi, dans le Hardanger, auhourd'hui encore pas d'accès routier:

Images disparues

http://www.bt.no/nyheter/innenriks/Boddelen-fra-Isberg-1911872.html#.Uan9Q-uDrdE

http://friluftsliv.origo.no/-/bulletin/show/342246_isberg?ref=checkpoint

Sur la fin, il aurait dit «Det blir tungt å møte dem igjen på den andre siden, de mennesker som jeg har skilt med livet» : "Il sera difficille de rencontrer à nouveau, de l'autre coté, les hommes que j'ai séparé d'avec la vie".

Merci de me le faire remarquer : voici la correction (elle apparaît sur le site désormais).

05 février 1921

Melun

René Devilliers et Alexandre Dey

23 et 18 ans, manoeuvres. A Chevry-Cossigny, le 28 août 1920, attaquent Jean-Marie Cubizolle, ouvrier agricole, qui sortait du cabaret Geugeron en état d'ébriété, pour lui voler son argent. Le frappent avec une pièce de bois, tentent de l'étouffer avec un mouchoir ; Dey finit par le poignarder à plusieurs reprises au niveau du coeur et de la gorge. N'ayant pu récupérer que 60 francs, par dépit, Devilliers frappe Cubizolle aux parties génitales, puis lui plante le couteau dans le flanc. Des complices, Van Oycke et Sancenot, sont acquittés.

Graciés le 27 avril 1921.

Niquel ! Je vais essayer de passer à la mairie voire si ils ont des archives là dessus lors de mon prochain passage en France. Par ce que sur Internet je trouve rien rien rien ni sur les noms ni sur le cabaret... étrange, jamais vu ce cabaret sur de vieilles photos.

J'espère que vous ne vous imaginez pas un cabaret genre Crazy Horse ou Moulin Rouge !
Cabaret doit s'entendre dans le sens de bar-restaurant.

Quand à l'absence de détails sur le Net, je ne suis pas surpris : le site guillotine est probablement le seul site à référencer autant de vieilles affaires criminelles françaises dans le détail... Ce n'est évidemment qu'une base de données : aux intéressés de faire les recherches plus poussées s'ils le désirent. Ils ont au moins un bon départ pour démarrer leurs travaux !

Non, mais Chevry, j'y ai grandi, c'est célèbre pour un chateau, de grosses vieilles fermes, une des premières sucreries (betterave) de France et Charles Pathé. Les vieilles photos montrent ca, avec comme dans toutes les photos de villages de France, le lavoir, les écoles, la mairie, l'église. À l'époque il devait y avoir max. 500 habitants.

Je suis assez curieux de savoir où cette taverne / cabaret se situait ! Mais bon, de là à me lancer dans des recherches compliquées

Je vais pas détourner le topic mais j'ai édité mon précédent post avec des liens

A Rouen :


Dans le Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettre et arts de Rouen publié en 1807, j'ai trouvé des indications relatives à Geoffroy Thérage (exécuteur de Jeanne d'Arc), indiquant l'emplacement de son domicile. voici un acte de septembre 1359 (Thérage occupa ses fonctions de 1407 à 1432) :
"Charles régent (Charles VI), a donné et amorti une place vendue aux religieux Carmes contenant 18 pieds de long, 5 de largeur, assis sur les murs anciens de la ville [...] côtoyant d'un coté le parvis des religieux et d'autre la rue de l'Aumosne d'un bout la maison du bourrel et la haute justice et d'autre bout les dits religieux."

Cette rue de l'Aumosne correspond aujourd'hui à la rue des Fossés Louis VIII. D'après un extrait des Actes normands de la Chambre des comptes, la fameuse maison aurait été située plus précisément à l'angle de la rue de l'Aumosne et de la rue des Carmes, voici donc son emplacement tel qu'il est actuellement :



Un acte de tabellionnage du 27 janvier 1567 dit ensuite :
"[des] petites maisons sises en la rue aux Truyes, bornées d'un coté le bal du château, d'autre coté ladite rue, d'un bout une maison appartenant au roi, à cause du logis où se tient l'exécuteur des sentences criminelles de Rouen"
Le bourreau aurait donc logé dans cette rue de la Truie (approximativement située au niveau du château de Rouen, détruit maintenant). Cela nous paraît confirmé par la plan de Gamboust datant de 1655, sur lequel cette rue est renommée "rue du Bourel".
Elle disparaît en 1862 lors des travaux d'aménagements du jardin Solférino (aujourd'hui square Verdrel).
Or, de nos jours, subsiste ce qu'on appelle communément la "Maison du bourreau", une dépendance de l'hôtel d'Hocqueville (musée de la Céramique), construit au XVIIè siècle sur les ruines du château. D'après les indications ci-dessus, l'emplacement de cette maison correspondrait pour bel et bien être celui de la demeure du bourreau.

Mon prochain périple à Rouen, je sais ou aller...