Lame - couperet - couteau - bouton etc.

En réalité une lame rebondit. Et c'est en rebondissant qu'elle permet au sang de gicler sur le devant.

Il n'y a eu aucune lame avec une forme de faux. Les dessins sont purement fantaisistes.

Remarquez aussi que parmi les dessins ci dessus il y en deux identiques et trois autres qui sont des copies les uns des autres avec un qui est simplement inverse.  Il semble qu'un artiste a fait un dessin bizarre de la guillotine sans l'avoir vu et d'autres ont copies son dessin. Cela n'ajoute pas une multitude de preuves de l'existence de cette lame en forme de faux.  En plus plusieurs de ces dessins montre des executions "celebres" (Corday, Philippe et Louis XVI) pour lesquelles il existe de nombreuses gravures bien mieux documentees qui montrent une lame triangulaire.

La lame de la guillotine française exposée au Musée de Cire de Madame Tussaud, 1001 F Street, Washington, DC.  

C'est un faux! Le mouton se veut "moderne" avec les roulettes. Mail y a des erreurs, notamment sur la présence de cette tige sur le dessus.

Autant il est possible de trouver d'authentiques lames, autant la probabilité de trouver un mouton "moderne" est infime, dans la mesure où le nombre de guillotines moderne est lui-même ridicule et que tous les derniers modèles sont quasi répertoriés de par leur faible nombre.

Je doute pas que ce mouton soit faux mais j'ai cependant decouvert que les guillotines avaient probablement des galets/roulettes depuis 1794 ou 1795 donc ce mouton pourrait dater du milieu du 19eme siecle.

Sur les modeles Berger les galets sont engages dans les glissieres alors que sur le modele 1794 il y a un guide fixe dans la glissiere et les galets roulent sur la surface intereure des montants.  Cette photo montre bien ce type de mouton.

Ci dessous le mouton de la guillotine de Carrier/Nantes sur lequel on distingue bien trois roulettes en fer.

Le spécialiste a parlé!  

J'ignorais ce détail. Donc il y avait bien des galets. Même si leur positionnement était différent le but poursuivi était le même.

Merci Michael.

Il est possible que Tussaud ait acquis le mouton d'une guillotine vers 1845 puisque Clement-Henri Sanson avait des problemes financiers. C'est lui aussi qui a hypotheque la guillotine "officielle" ce qui lui a coute son emploi en 1847.
Il etait peu scrupuleux, toujours en manque d'argent et bien apte a vendre tout ce qui lui tombait sous la main. Le mouton de rechange pour la guillotine de 1845 ne serait pas hors de question... Cela expliquerait pourquoi il differe a la fois des moutons 1792 et des moutons Berger. La construction semble legitime et conforme a un mouton 1792 ameliore et c'est tres solide comme un vrai mouton.
Mais c'est aussi assez probable que ce soit un faux...

petite question à nos spécialistes:

pendant la Révolution Française(du moins à Paris),UN  couperet faisait combien de "victimes"?

Le remplaçait-on où était-il affûté sur place?

En sait-on plus sur ce sujet?

Bonsoir,
après avoir était longtemps lecteur ''invisible'', je me permets de vous rejoindre pour le plaisir de vous lire. Il y a beaucoup d'érudits sur ce forum ce qui en fait un site sérieux pour l'amateur que je suis.

Il y a quelques jours,  Je suis allé au musée de la police à Paris ou se trouve une lame et une épée de
justice, avez vous des infos sur ses objets, tout du moins leurs provenances ? Merci.

Bonjour villiers, bienvenue parmi nous !

Le couperet utilisé place de Grèves comme indiqué par la légende

l'épée de justice:aucune idée


Bienvenue sur le forum villiers!

Place de Grève? Je suppose que c'était pendant les toutes premières années, avant que la Veuve déménage vers la place de la Révolution?

La Révolution ayant duré de l'ouverture des Etats Généraux, le 05 mai 1789 au coup d'Etat du 18 Brumaire an VIII ( 09 novembre 1799), il est dur d'affirmer quand exactement servit ce couperet.

La place de Grève fut le théâtre des exécutions du 25 avril au 21 août 1792, date à compter de laquelle la Veuve fut dressée place de la Réunion (du Carrousel), normalement pour quelques exécutions politiques, mais destinée à y demeurer pour plusieurs mois. Jacques Delarue évoque le fait que parfois, la Grève servait aux supplices de droit commun, mais il est dur de retrouver trace des exécutions de criminels au milieu de tous les guillotinés politiques...

Le 17 mai 1793, par ordre des députés - qui siégeaient au niveau de la place du Carrousel et trouvaient le voisinage détestable -, la bécane et l'échafaud sont désormais renvoyés place de la Révolution (Concorde), comme pour l'exécution de Louis XVI quatre mois auparavant.

La guillotine y demeurera jusqu'au 8 juin suivant, avant de "valser" jusqu'à la Bastille, puis à la Nation (place du Trône-Renversé) - où elle fera au moins 1300 victimes en une quarantaine de jours - puis reviendra à la Révolution pour Robespierre et ses militants.

Après le 10, le 11 et le 12 Thermidor (28-30 juillet 1794), les supplices auront de nouveau lieu place de Grève... et ce pour 36 ans.

Bigre ! Elle ne chômait pas. 1300 têtes, cela nous fait un peu lus de 30 par jour ! Et la lame coupait toujours ?  

C'était ma question(posée plus haut dans le topic)...

La question est de savoir si Sanson et ses acolytes disposaient de "lames de rechange"(Gillette n'étant pas encore sur le marché )ou si ils les réaffûtaient au bout d'un certain nombre de victimes

Je vois mal une meule installée sur l'échafaud ! Mais qui sait ?

Panoramix a écrit:

Je vois mal une meule installée sur l'échafaud ! Mais qui sait ?

Moi non plus!!! mais il devait y avoir des couperets de rechange sans doute?

La guillotine ne chômait certes pas sous la Révolution mais pendant cette période de "Terreur" on exécuta infiniment moins que pendant une année ordinaire d'ancien régime où le vol simple par domestique (exemple parmi d'autres) valait pendaison... tout comme le braconnage (dernier exécuté pour cela en 1768 pour... une truite: un nobliau local exerçait encore son droit de haute et basse justice.

Là, j'avoue que...

Que les bourreaux disposent de couperets supplémentaires, cela semble certain. Pas un nombre faramineux, mais en eussent-ils disposé
Qu'ils affûtent les couteaux de temps en temps, pareil...

Mais pourtant, je crois me souvenir de protestations de Sanson en cette période qui avouait faire du très mauvais travail en fin de "session" quotidienne, car la lame, malgré son poids et la hauteur de chute, était émoussée, voire ébréchée, et tranchait mal le cou !

Quels ont été les divers moyens utilisée pour amortir la fin de chute de l'ensemble mouton couperet ? Ressorts, blocs de cuir ou de caoutchouc ou une combinaison des deux ?

Pas de ressort, sinon ça ferait un effet bizarre^^
Je pense qu'au début cela devait être un matériau du genre "cuir" (pas de caoutchouc au XVIIIe siècle)
Plus tard, mystère...

quelques éléments de réponses (retrouvées) sur le forum mais uniquement sur les "modernes"...

guillotine.1fr1.net/t322p105-quelle-est-cette-guillotine  (page huit)

www.imagesplus.fr/photos/LA-GUILLOTINE_ga1511.html

Je pense que Némo, qui a vu, de prés, fonctionner la veuve de F Meissonnier pourrait nous renseigner.

Toujours impressionnante cette photo!!!

Juste une petite remarque:la photo est créditée certes mais il faudrait mettre un "copyright" SUR la photo et pas en dessous(genre photo:sylvain Larue)car avec un logiciel de photo on peut se "l'approprier"

(Edit Carnifex: c'est fait! Merci pour l'aide)