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| Poètes, vos papiers | |
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Auteur | Message |
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Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Jeu 12 Mai 2011 - 22:16 | |
| La fleurOh! La jolie fleur dans la vitrine! Oui c'est un petit pavot blanc. Je ne vous parle pas des petits pavots, je vous montre la fleur d'en bas, tachetée de clair et de sombre, veloutée, avec deux gouttes de rosée qui brillent, et de grandes étamines blanches pointues... Tiens je me trompais, ce n'est pas une fleur, c'est un chat... Chats de Paris COLETTE | |
| | | Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Dim 15 Mai 2011 - 21:40 | |
| « Au Nord, c’était les corons, La terre, c’était le charbon, Le ciel, c’était l’horizon, Les hommes, des mineurs de fond »
Pierre Bachelet
MINEURS DE FOND Ils creusent des sillons au ventre de la terre Extirpant, des bas-fonds, l’or noir de la misère, En guise d’éclairage à leurs fronts barbouillés, Un lanterneau propage un rayon fatigué. Dénudés à mi-corps, ruisselant de sueur, Dans un lent corps à corps, apprivoisent la peur Car la Mort qui les toise au détour d’un goulet, Quand le grisou pavoise hochant son couperet. Tel un vil mécréant sans cœur, ni état d’âme, Les laisse agonisants dans une étreinte infâme ! Dans la poi qui les mine, le long de leur vie, C’est au fond de la mine qu’ils gagnent leur vie, Arrachant le limon, comme de noirs viscères, Dégoulinant filon, le marc brun de la terre Y puisant, sans arrêt, à grands coups de harpons, Le poussier, le boulet, la houille et le charbon ! Je leur dédie ces mots que je grave en la pierre, Ceux qui cachent leurs maux sous des lauriers sans gloire, Car ils mourront, un jour, pour un pain de misère Sans jamais contempler que des horizons noirs
ANTIGONE (extrait de "Le monde à ma fenêtre")
https://www.youtube.com/watch?v=jDjaxO0B6oQ
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| | | Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Sam 21 Mai 2011 - 20:51 | |
| J'écris la beautéJe contemple un coucher de soleil Sur la toile pourpre enflammée Sens et raisons s'ensommeillent Je glisse vers la nuit éveillée J'écoute les trompettes des rêves Rompre le silence des étoiles Vers un ciel éclairé je m'élève Le mystère lentement dévoile Chants de muses qui m'enrôlent Et portent mon coeur aux nues Ma plume glisse et s'affole Guide des mondes inconnus Puisse mon éveil être une folie Je cherche le sens des réalités Je le réinvente par une poésie Univers sur un bout de papier POLYMNIE, la muse de la poésie lyrique | |
| | | Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Sam 21 Mai 2011 - 21:21 | |
| Carpe DiemJ'ai rêvé d'un doux vent d'été, D'un morceau du jardin d'Eden... Le bonheur en ce jour se plait, A partager un instant zen... On se trouve au café,au pré, Pour le plaisir des temps sans peine. Oublions les chagrins passés! Embrassons les joies qui s'égrènent ! L'endroit ou l'on rit, à sa traine, Vit l'enthousiasme et la gaieté. Esclaffons-nous avec la veine, Qu'est la minute à rigoler! Prenez l'instant quoiqu'il advienne, Dès qu'il s'agit de légèreté, D'évasion, car c'est l'éolienne, Du jour prochain à désirer. Auteur inconnu | |
| | | Adelayde Admin
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| | | | Adelayde Admin
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| | | | poulain Exécuteur cantonal
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Sam 11 Juin 2011 - 15:24 | |
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L'ISOLEMENT.
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ; Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, Le crépuscule encor jette un dernier rayon ; Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs : Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue, Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, Je parcours tous les points de l'immense étendue, Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, Mes yeux verraient partout le vide et les déserts : Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire; Je ne demande rien à l'immense univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ; Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore, Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi ! Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand là feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
ALPHONSE DE LAMARTINE (a julie charles)
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| | | Invité Invité
| Sujet: Victor Hugo à Gentilly Sam 11 Juin 2011 - 20:07 | |
| Poème inspiré à Victor Hugo par son séjour champêtre à Gentilly (aujourd'hui Val-de-Marne). À G... Y. Il est pour tout mortel, soit que, loin de l'envie, Un astre aux rayons purs illumine sa vie ; Soit qu'il suive à pas lents un cercle de douleurs, Et, regrettant quelque ombre à son amour ravie, Veille auprès de sa lampe, et répande des pleurs ;
Il est des jours de paix, d'ivresse et de mystère, Où notre cœur savoure un charme involontaire, Où l'air vibre, animé d'ineffables accords, Comme si l'âme heureuse entendait de la terre Le bruit vague et lointain de la cité des morts.
Souvent ici, domptant mes douleurs étouffées, Mon bonheur s'éleva comme un château de fées, Avec ses murs de nacre, aux mobiles couleurs, Ses tours, ses portes d'or, ses pièges, ses trophées, Et ses fruits merveilleux, et ses magiques fleurs.
Puis soudain tout fuyait : sur d'informes décombres Tout à tour à mes yeux passaient de pâles ombres ; D'un crêpe nébuleux le ciel était voilé ; Et, de spectres en deuil peuplant ces déserts sombres, Un tombeau dominait le palais écroulé.
Vallon ! j'ai bien souvent laissé dans ta prairie, Comme une eau murmurante, errer ma rêverie ; Je n'oublierai jamais ces fugitifs instants ; Ton souvenir sera, dans mon âme attendrie, Comme un son triste et doux qu'on écoute longtemps.Victor Hugo. Nouvelles odes. 1823. (Les troisième et cinquième strophe évoquent Gentilly). En avril-mai 1822, Victor Hugo séjourna à Gentilly, pour être tout près de son amour, Adèle Foucher, qu'il allait épouser en octobre de la même année. Il logeait alors dans une tourelle dépendante d'une propriété dont la famille Foucher avait louée une partie pour l'été. Son logement était étroit, la tourelle ayant un diamètre de 2m50. Pendant ce séjour il rédigea là quelques pages de son œuvre.
Gentilly. Tourelle où logea Victor Hugo.Source: Gallica. En 1906, la tourelle fut redécouverte par Fernand Bournon (archiviste-paléographe) et l'on pouvait encore la sauvegarder, mais ni la commune de Gentilly, ni le département, ne se soucièrent d'entreprendre un commencement de rénovation. En 1922, un rapport de M. Edgard Mareuse, de la Commission du vieux Paris, rapporte sa grande dégradation. Il est trop tard pour la sauver, ainsi que le reste de la propriété, et dans les années 30 l'ensemble est rasé (23 rue Charles Frérot).
La collection du Musée de l'Ile-de-France, à Sceaux (Hauts-de-Seine), mentionne que cette tourelle avait été construite par la Reine Blanche de Castille au XIIIème siècle, qu'elle reçut la visite de Henri II et de François 1er, et qu'elle fut habitée par Diane de Poitiers. Selon la même source, les autres bâtiments de la propriété étaient datables des XVIème et XVIIème siècles et faisaient partie d'un ensemble appelé antérieurement le "Clos des Jésuites". Il est consternant de constater que ces précieuse références historiques n'aient pas inciter les autorités compétentes à intervenir pendant qu'il en était encore temps, afin que cette propriété ne disparaisse pas entièrement.
Gentilly. Vue du site où séjourna Victor Hugo. Dessin, vers 1829, du peintre et illustrateur Louis Boulanger, qui l'offrit au poète. On distingue la propriété et la tour où logea Hugo, à droite de l'église. Les grands peupliers d'Italie signalent la présence de la " BIÈVRE", rivière qui coulait jusqu'à Paris et se jetait dans la Seine.(Source : Ministère de la culture - Direction des musées de France - Base Joconde. Crédit photographique : Roger Violet) 1823 - Passage de la Bièvre derrière la Manufacture Royale des Gobelins, au Petit-Gentilly (aujourd'hui Manufacture nationale des Gobelins, rue Berbier-du-Mets, Paris XIIIème).Source : Gallica (gouache anonyme). Même endroit. Première décade du XXème siècle. La Bièvre a disparu (ruelle des Gobelins, devenue rue Berbier-du-Mets).Source privée. Autres parties de la propriété où logea Victor Hugo.Source : Collection du Musée de l'Île-de-France, Sceaux. (Fonds Charles Lansiaux). Les derniers habitants de la propriété, gens pauvres de la commune. Source : Gallica. 1926 - Fermé. L'incurie des hommes. « Y'a rien à voir ». C'est bientôt la fin de la propriété où séjourna Victor Hugo. |
| | | Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Jeu 16 Juin 2011 - 11:18 | |
| L’ABEILLE Quelle, et si fine, et si mortelle, Que soit ta pointe, blonde abeille, Je n’ai, sur ma tendre corbeille, Jeté qu’un songe de dentelle. Pique du sein la gourde belle Sur qui l’Amour meurt ou sommeille, Qu’un peu de moi même vermeille Vienne à la chair ronde et rebelle ! J’ai grand besoin d’un prompt tourment : Un mal vif et bien terminé Vaut mieux qu’un supplice dormant ! Soit donc mon sens illuminé Par cette infime alerte d’or Sans qui l’Amour meurt ou s’endort ! Paul VALERY(1871 – 1945) | |
| | | Gaëtane Monsieur de Paris
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| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Jeu 16 Juin 2011 - 11:35 | |
| La salamandre- " Grillon, mon ami, es-tu mort, que tu demeures sourd au bruit de mon sifflet, et aveugle à la lueur de l'incendie ? " Et le grillon, quelque affectueuses que fussent les paroles de la salamandre, ne répondait point, soit qu'il dormît d'un magique sommeil, ou bien soit qu'il eût fantaisie de bouder. " Oh ! chante-moi ta chanson de chaque soir dans ta logette de cendre et de suie, derrière la plaque de fer, écussonnée de trois fleurs-de-lys héraldiques ! " Mais le grillon ne répondait point encore, et la salamandre éplorée, tantôt écoutait si ce n'était pas sa voix, tantôt bourdonnait avec la flamme aux changeantes couleurs rose, bleue, rouge, jaune, blanche et violette. - " Il est mort, il est mort, le grillon mon ami ! " - Et j'entendais comme des soupirs et des sanglots, tandis que la flamme, livide maintenant, décroissait dans le foyer attristé. - " Il est mort ! Et puisqu'il est mort, je veux mourir ! " - Les branches de sarment étaient consumées, la flamme se traîna sur la braise en jetant son adieu à la crémaillère, et la salamandre mourut d'inanition. Aloysius BERTRAND (1807-1841)Photo prise lors de la visite d'une mine argentifère en Alsace (Cliché FGD) | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Alicante Sam 18 Juin 2011 - 21:33 | |
| Alicante
Une orange sur la table Ta robe sur le tapis Et toi dans mon lit Doux présent du présent Fraîcheur de la nuit Chaleur de ma vie
Jacques Prevert - Paroles
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| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| | | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: La Ballade des dames du temps jadis Sam 25 Juin 2011 - 13:09 | |
| La Ballade des dames du temps jadis
Dictes moy où, n’en quel pays, Est Flora, la belle Romaine ; Archipiada, ne Thaïs, Qui fut sa cousine germaine ; Echo, parlant quand bruyt on maine Dessus rivière ou sus estan, Qui beauté eut trop plus qu’humaine ? Mais où sont les neiges d’antan !
Où est la très sage Heloïs, Pour qui fut chastré et puis moyne Pierre Esbaillart à Sainct-Denys ? Pour son amour eut cest essoyne. Semblablement, où est la royne Qui commanda que Buridan Fust jetté en ung sac en Seine ? Mais où sont les neiges d’antan !
La royne Blanche comme ung lys, Qui chantoit à voix de sereine ; Berthe au grand pied, Bietris, Allys ; Harembourges, qui tint le Mayne, Et Jehanne, la bonne Lorraine, Qu’Anglois bruslèrent à Rouen ; Où sont-ilz, Vierge souveraine ?… Mais où sont les neiges d’antan ! Prince, n’enquerrez de sepmaine Où elles sont, ne de cest an, Qu’à ce refrain ne vous remaine : Mais où sont les neiges d’antan ?
François de Montcorbier dit Villon (1431-1463 ?), Le Grand Testament 1463 : date de sa disparition
Une poésie superbement mise en musique et chantée par Brassens
https://www.youtube.com/watch?v=87g34eZoAuQ
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| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| | | | Raoul Aide non qualifié
Nombre de messages : 22 Age : 37 Date d'inscription : 06/03/2011
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Lun 4 Juil 2011 - 11:13 | |
| Décidément Breton et moi ça passe pas Déjà avec le surréalisme, j'ai une relation de "je t'aime moi non plus", mais l'écriture de Breton, non.
Je trouve que ça pullule d'images hasardeuses et mécaniques, quelques trouvailles quand même, avec un résultat indigeste.
J'ai récemment lu Nadja et Le manifeste du surréalisme. Jamais vu une écriture aussi pédante, prétentieuse et pourtant médiocre. Breton avait l'air d'être un homme infect. Enfin chacun ses goûts. Au moins, il a réussi à faire émerger quelques talents.
Ce n'est pas contre vous Adelayde. D'ailleurs, habituellement, j'aime les textes que vous postez. Je lis chaque texte de ce sujet. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Jeu 7 Juil 2011 - 21:27 | |
| Une chanson en rapport avec le thème de ce forum... Il s'agit d'un souvenir de centrale... pas sur que les paroles soient bonnes à 100% car le titre sous lequel je l'ai connu semble erroné; "Le costaud de la Butte".
Se baladant parmi la foule A travers les rues de Paris C'est l'heure où l'Apache à la coule Les mains dans les poches sans bruit S'en va faire sa ronde nocturne On dirait un oiseau de proie Il guette d'un air taciturne Pour faire le coup du père François
Quand descend le soir Le long des trottoirs Dans la nuit brune Frolant les passants Le regard aguichant La mome cherche fortune Son type un costaud Il tue s'il le faut Pour une thune Car jouer du couteau c'est le fort des costauds De la Butte.
Ayant passé par la centrale L'Apache un bandit dangereux Quitta un jour la capitale Pour faire son service au Joyeux Mais il est jalous de sa mome Bravant les danger il s'enfuit Sachant qu'elle a pris un autre homme Il revient sur les pavés de Paris.
Il revient un soir Le long des trottoirs Dans la nuit brune Il revoie Julie Son coeur a bondi D'son infortune Sans lui dire un mot D'un coup de couteau Il tue sa brune Car jouer du couteau C'est le fort des costauds De la Butte.
Là bas dans le jour qui s'achève On voit se dresser l'échafaud La-bas dans le jour qui se lève On voit briller le sinistre couteau L'Apache va payer de sa tête Sa dernière heure vient de sonner Pendant qu'on lui fait sa toilette Un remords le fait frissonner
Il se revoit un soir Le long des trottoirs Dans la nuit brune. Il revoit Julie Et son coeur bondit D'son infortune. Il voit son papa sa maman Pleurant leur enfant Dans la nuit brune Car mourrir sous l'couteau C'est le sort de costauds De la Butte. |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: En Arles Sam 9 Juil 2011 - 21:08 | |
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| | | Gaëtane Monsieur de Paris
Nombre de messages : 916 Age : 69 Localisation : Vosges Date d'inscription : 04/08/2010
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Dim 10 Juil 2011 - 8:24 | |
| J'aime cette petite poésie de Paul Jean TOULET que je ne connaissais pas Belles images Merci Adelayde ! | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: J'ai rendez-vous avec vous Lun 18 Juil 2011 - 21:40 | |
| Cinq rendez-vous avec Georges Brassens dans l’émission de France inter « J’ai rendez-vous avec vous ». Est-ce que ces émissions sont téléchargeables ? Si oui, comment faire ? http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/78817/2011-07 Bonne écoute ! Pour ce premier numéro c'est Raymond Devos qui nous parle de l'écriture de son ami Georges Brassens http://www.franceinter.fr/emission-feuilletons-radiophoniques-j-ai-rendez-vous-avec-vous-georges-brassens-episode-15 Continuons notre périple avec Victor Laville, un grand ami de Brassens qui nous parle du georges qu'il a connu. Nous découvrirons également le premier interprète de Georges Brassens, René Iskin, rencontré en Allemagne en 1942. http://www.franceinter.fr/emission-feuilletons-radiophoniques-j-ai-rendez-vous-avec-vous-georges-brassens-episode-25 Pierre Onteniante, confident et secrétaire particulier de Georges et Jeanne Planche l'amie et l'hôtesse qui a accueilli Brassens pendant la guerre auraient-t-ils forgés la destiné de Brassens ? http://www.franceinter.fr/emission-feuilletons-radiophoniques-j-ai-rendez-vous-avec-vous-georges-brassens-episode-35 C'est dans un petit cabaret que Brassens, poussé par un groupe d'ami, monte sur la scéne. La maitresse des lieux s'appelle "Patachou". Découvrons aujourd'hui comment cette femme à cru en cet homme étrange qu'est Brassens... http://www.franceinter.fr/emission-feuilletons-radiophoniques-j-ai-rendez-vous-avec-vous-georges-brassens-episode-45 Retrouvons Pierre Nicolas, l'ami contrebassiste, le jazzman Didier Lockwood, Françoise Hardy, Michel Rivard et Joël Favreau qui a été l'accompagnateur à la guitare de Brassens aussi bien pour ses disques que pour les émissions TV ou radio. http://www.franceinter.fr/emission-feuilletons-radiophoniques-j-ai-rendez-vous-avec-vous-georges-brassens-episode-55 | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: L'expo Brassens ou la Liberté Dim 24 Juil 2011 - 14:46 | |
| Jusqu'au 21 août, à la Cité de la musique, une expo : "Brassens ou la Liberté".
http://www.cite-musique.fr/francais/musee/expo_temporaires.aspx
Les Franciliens ont beaucoup de chance !
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| | | Gaëtane Monsieur de Paris
Nombre de messages : 916 Age : 69 Localisation : Vosges Date d'inscription : 04/08/2010
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Mer 12 Oct 2011 - 8:05 | |
| Il était une feuilleIl était une feuille avec ses lignes Ligne de vie Ligne de chance Ligne de coeur Il était une branche au bout de la feuille Ligne fourchue signe de vie Signe de chance Signe de coeur Il était un arbre au bout de la branche Un arbre digne de vie Digne de chance Digne de coeur Coeur gravé, percé, transpercé, Un arbre que nul jamais ne vit. Il était des racines au bout de l'arbre Racines vignes de vie Vignes de chance Vignes de coeur Au bout des racines il était la terre La terre tout court La terre toute ronde La terre toute seule au travers du ciel La terre. Robert DESNOSForêt en automneSource : Photo du club de marche Gaëtane | |
| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Mer 12 Oct 2011 - 11:35 | |
| De la feuille avec ses lignes à la terre toute seule au travers du ciel... Un merveilleux chemin de vie. Merci Gaëtane | |
| | | Gaëtane Monsieur de Paris
Nombre de messages : 916 Age : 69 Localisation : Vosges Date d'inscription : 04/08/2010
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Sam 15 Oct 2011 - 20:22 | |
| EMPREINTES D’AUTOMNELes douces caresses du vent Frivole, Sculptent des vaguelettes Ephémères Sur le flou d’une fontaine Enurétique. Dans ses reflets aqueux, Le ciel peaufine son rasage. Une mousse De cumulo-nimbus grisonnants S’effiloche Dans l’azur pomponné. L’astre solaire Braque Ses rayons tentaculaires Comme des lignes de poursuites Sur les feuilles en errance ; Frêles faire-part jaunis, Noircis A l’encre indélébile Qui fige les mémoires. Une escouade De vieux résineux pervers Sécrètent une sève tardive En matant l’effeuillage pudique D’un frêle bouleau pubère. Le rouge empourpre les fougères ; Des reliefs de couleurs frémissent Aux cimes de leurs hampes, Des bribes d’impertinence Dans le firmament de l’absence. De François, poète et photographe du club de marche Lac et refuge du Grand Neuweiher (830m d'altitude)Photo prise le 11 octobre 2011
Dernière édition par Gaëtane le Jeu 3 Nov 2011 - 23:18, édité 1 fois | |
| | | CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1850 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: Poètes, vos papiers Lun 17 Oct 2011 - 19:10 | |
| Photo superbe, Gaëtane. Hier, lors de mon footing dominical avec des copains la campagne était prise dans un épais brouillard et le soleil avait du mal à percer. J'entendis un bruit de brûleur caractéristique de montgolfière, mais ne la voyais pas. Tout à coup, elle sortit du brouillard et ce spectacle surréaliste d'une montgolfière au dessus de la brume et éclairée par le soleil nous parut magnifique. Que la nature est belle! _________________ Potius mori quam foedari
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| | | Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
| Sujet: 29 octobre 1981 : Brassens est mort Sam 29 Oct 2011 - 0:08 | |
| 29 octobre 1981 : Brassens est mort
Évoquée avec humour et gravité, la mort est très présente dans son œuvre.
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Le testament
https://www.youtube.com/watch?v=Ca-KFPNhCWc
Je serai triste comme un saule Quand le Dieu qui partout me suit Me dira, la main sur l'épaule "Va-t'en voir là-haut si j'y suis" Alors, du ciel et de la terre Il me faudra faire mon deuil Est-il encor debout le chêne Ou le sapin de mon cercueil
S'il faut aller au cimetière J'prendrai le chemin le plus long J'ferai la tombe buissonnière J'quitterai la vie à reculons Tant pis si les croqu'-morts me grondent Tant pis s'ils me croient fou à lier Je veux partir pour l'autre monde Par le chemin des écoliers
Avant d'aller conter fleurette Aux belles âmes des damnées Je rêv' d'encore une amourette Je rêv' d'encor m'enjuponner Encore un' fois dire: "Je t'aime" Encore un' fois perdre le nord En effeuillant le chrysanthème Qui est la marguerite des morts
Dieu veuill' que ma veuve s'alarme En enterrant son compagnon Et qu'pour lui fair' verser des larmes Il n'y ait pas besoin d'oignon Qu'elle prenne en secondes noces Un époux de mon acabit Il pourra profiter d'mes bottes Et d'mes pantoufl's et d'mes habits
Qu'il boiv' mon vin, qu'il aim' ma femme Qu'il fum' ma pipe et mon tabac Mais que jamais - mort de mon âme Jamais il ne fouette mes chats Quoique je n'aie pas un atome Une ombre de méchanceté S'il fouett' mes chats, y a un fantôme Qui viendra le persécuter
Ici-gît une feuille morte Ici finit mon testament On a marqué dessus ma porte "Fermé pour caus' d'enterrement" J'ai quitté la vie sans rancune J'aurai plus jamais mal aux dents Me v'là dans la fosse commune La fosse commune du temps
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Les amis de Georges - Georges Moustaki
https://www.youtube.com/watch?v=rZEOyF7NXqI
Les amis de Georges étaient un peu anars Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares Ils semblaient tous issus de la même famille Timides et paillards et tendres avec les filles Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après Et s'étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés Et s'il leur arrivait parfois de travailler Personne n'aurait perdu sa vie pour la gagner
Les amis de Georges avaient les cheveux longs À l'époque ce n'était pas encore de saison Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon Avant qu'on les enferme dans des microsillons Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie Quitte à les braconner dans les jardins publics En jouant à cache-cache avec l'ombre des flics
Les amis de Georges, on les reconnaissait À leur manière de n'être pas trop pressés De rentrer dans le rang pour devenir quelqu'un Ils traversaient la vie comme des arlequins Certains le sont restés, d'autres ont disparu Certains ont même la Légion d'honneur - qui l'eût cru? Mais la plupart d'entre eux n'ont pas bougé d'un poil Ils se baladent encore la tête dans les étoiles
Les amis de Georges n'ont pas beaucoup vieilli À les voir on dirait qu'ils auraient rajeuni Le cheveu est plus long, la guitare toujours là C'est toujours l'ami Georges qui donne le la Mais tout comme lui ils ne savent toujours pas Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas Dans les rues de Paris, sur les routes de province Ils mendient quelquefois avec des airs de prince En chantant des chansons du dénommé Brassens
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À Brassens - Jean Ferrat
https://www.youtube.com/watch?v=fE-Mbhn57Ag
Est-ce un reflet de ta moustache Ou bien tes cris de "Mort aux vaches!" Qui les séduit De tes grosses mains maladroites Quand tu leur mets dessus la patte C'est du tout cuit Les filles de joie les filles de peine Les margotons et les germaines Riches de toi Comme dans les histoires anciennes Deviennent vierges et souveraines Entre tes doigts
Entre tes dents juste un brin d'herbe La magie du mot et du verbe Pour tout décor Même quand tu parles de fesses Et qu'elles riment avec confesse Ou pire encor Bardot peut aligner les siennes Cette façon d'montrer les tiennes N'me déplaît pas Et puisque les dames en raffolent On n'peut pas dire qu'elles soient folles Deo gratias
Toi dont tous les marchands honnêtes N'auraient pas de tes chansonnettes Donné deux sous Voilà qu'pour leur déconfiture Elles resteront dans la nature Bien après nous Alors qu'avec tes pâquerettes Tendres à mon cœur fraîches à ma tête Jusqu'au trépas Si je ne suis qu'un mauvais drôle Tu joues toujours pour moi le rôle De l'Auvergnat.
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